La Banque camerounaise des PME est dans une zone rouge. Mauvaise gestion, corruption, clientélisme, tribalisme, l’instituons créée il y à peine 3 ans est au bord de l’implosion.
Ci-dessous les faits
C’est en Juillet 2015 que cette institution bancaire va voir le jour dans le but exclusif de financer les PME qui n’arrivent pas à convaincre les banques commerciales trop exigeantes.
Cette institution sera dotée d’un capital de plusieurs dizaines de milliards de FCFA. A peine un an après le lancement des activités, près de la moitié du capital s’était envolé, et la banque au bord de la faillite. Pour cause, selon certaines sources proches de la banque cet argent qui était destiné au financement des PME avait été distribué aux amis qui pour la plupart avaient des entreprises dans le sac. Une version qui ne s’éloigne pas du résultat de l’enquête menée par certains journaux qui depuis Janvier annonçaient la faillite de cette institution en mettant en cause les entreprises des marchés publics «spécialisé dans le financement des marchés publics»…«la plupart des acteurs sont non pas des PME au sens classique du terme, mais plutôt des «entreprises dans le sac» dont le siège se trouve au mieux sur le fauteuil du véhicule du promoteur».
A la banque, on se justifie en ce sens qu’elle a accordé 11,5 milliards FCfa de prêts et près de 40 milliards de caution, au profit de 1 600 personnes, à des conditions de garanties souples. Mais la rentabilité de ses prêts n’a pas produit les effets escomptés.
La création de la banque des PME avait déjà suscité des critiques par le passé, notamment de la part de Christian Penda Ekoka, CT à la présidence de la république qui estimait que l’état n’avait plus à utiliser l’argent du budget pour intervenir dans le secteur productif, ceci étant une méthode qui va contre les ajustements structurels.
‘’ Pourquoi les fonctionnaires ont-ils évité la SNI qui a des actifs à travers le pays, les moyens techniques et financier, l’expertise dans la création et le financement des investissements pour aller créer une banque ? ‘’S’interroge le Conseiller Technique qui poursuit, ‘’on a précipité le ministre des finances à créer sans études une banque, et voilà les résultats’’
Le FMI envisage d'ailleurs une restructuration de cette banque, « Le plan d’affaires de la Banque des PME sera remis à jour. En particulier, nous étudierons la possibilité de favoriser l’octroi de garanties ou de lignes de financement à des banques commerciales plutôt que l’octroi de prêts directs.», indique le FMI
Pour le conseiller, on n’avait pas besoin d’en arriver là, ‘’il suffisait tout simplement que le président instruise la SNI, société nationale des investissements, celle-ci ayant les moyens pour créer des structures de financement et de garantie pour les PME.’’ Va-t-il expliquer.
Comme ce fut le cas pour les agropoles, l’argent du contribuable a été distribué aux promoteurs sans garanties, plusieurs projets d’usines avaient bénéficié des financements allant de 300 millions à plusieurs milliards, elles sont pour la plupart toutes à l’abandon.