Le sujet est traité dans les colonnes de La Nouvelle Expression (Lne) édition du 5 novembre 2015. Le quotidien privé rapporte que la Banque des petites et moyennes entreprises (BCPme) est grippée depuis sa mise en service depuis trois mois et demi. «Depuis l’ouverture officielle de ses portes le 20 juillet 2015 dernier, la BCPme du Cameroun ne parvient pas à effectuer des opérations de télé-compensation, les transferts à l’étranger et les paiements», informe Lne.

En termes plus simples, explique le journal, «pour un client de la banque, il est actuellement impossible d’émettre un chèque, et de le remettre à un client d’une autre banque du Cameroun. En cause, le système de traitement automatique de ces services qui n’aurait pas encore été installé par la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (Beac)».

Dans les colonnes du journal gouvernemental, Cameroon Tribune du 3 novembre, Agnès Ndoumbè Mandeng, la Directrice Générale de la banque a tenu à établir la responsabilité de la Beac dans cette situation. «Si on veut virer de l’argent dans une autre banque, on dépose l’ordre à la Beac alors que si on avait déjà les outils nécessaires, on traiterait le virement nous-mêmes», a dit la patronne de la banque capitalisée à hauteur de 10 milliards de Fcfa dans un extrait sélectionné par Lne.

Agnès Ndoumbè Mandeng va même plus loin: «La banque centrale a actuellement un calendrier très chargé, qui ne lui permet pas encore de venir nous installer ce système… La Beac nous a admis comme sous-participants, jusqu’à ce qu’il se dégage des plages de liberté chez elle afin qu’elle puisse venir installer nos outils de travail». Conséquence à ce jour, la banque a déjà «enregistré des opérations de versement se situant autour de 2 milliards de Fcfa», relève le journal.