L’opération de mobilisation de fonds, permet à la Banque de développement des États de l’Afrique centrale d’implémenter son plan stratégique AZOBE 2023-2027.
La première cotation de l’obligation Bdeac dénommée « Bdeac (6,20% ; 5,95% ; 4,70%) Net 2024-2031 » s’est déroulée le 7 août 2024 à la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (Bvmac) à Douala. Une inscription en cote qui, précise le directeur général de la Bvmac, Louis Banga Ntolo, « offre à ses primo-acquéreurs, un marché secondaire leur permettant de céder tout ou partie des titres acquis avant leur échéance, dans la perspective de saisir d’autres opportunités ». L’opération peut également, poursuit-il, « offrir l’opportunité à d’autres investisseurs, notamment ceux qui n’ont pas été servis sur le marché primaire », pour quelque raison que ce soit, « d’acquérir les titres en seconde main aux conditions du marché boursier ». L’admission à la cote concerne 5 476 971 obligations émises par la Banque de développement des États de l’Afrique centrale (Bdeac), suite à une opération de levée de fonds par appel public à l’épargne, menée du 4 mars au 26 avril 2024. A l’issue de l’opération en question, l’émetteur, la Bdeac, a levé 54 769 710 000 Fcfa. Ce qui représente une sursouscription de 9,54%, comparativement au montant de 50 milliards Fcfa recherché au départ. L’emprunt obligataire de la Bdeac est décliné en trois tranches. La tranche A, dite « Bdeac 6,20% net 2024-2031 » correspond à 2 361 587 titres cotés. La tranche B dénommée « Bdeac 5,95% net 2024-2029 » équivaut à 1 538 685 obligations. Quant à la tranche C, « Bdeac 4,70% net 20242027 », elle renvoie à 1 576 699 titres cotés. « En accueillant ce jour les 5 476 971 obligations de la Bdeac à sa cote, le compartiment C de la Bourse va s’enrichir de 3 lignes d’emprunt supplémentaires corrélées aux tranches A, B et C, passant ainsi de 16 à 19 lignes. Tandis que l’encours des dettes cotées en Bourse va augmenter de 54 769 710 000 pour se hisser à 1 232 299 459 448 Fcfa, soit une progression de 5% en valeur relative », explique Louis Banga Ntolo. Par ailleurs, la performance de l’émetteur Bdeac sur le marché fait état de 6 lignes d’emprunt cotées sur les 19 que compte le compartiment C de la Bdeac, représentant une part de marché de 31,5% pour la Bdeac.
Développement durable
Il y a aussi 365 877 557 835 Fcfa d’encours de dettes cotées sur un total général de 1 232 299 459 448 Fcfa, soit une part de marché de 30% pour la Bdeac qui arrive en deuxième position derrière l’État du Cameroun (33,3%) et devant l’État du Gabon (23,8%). Les ressources levées par la Bdeac grâce à cet emprunt obligataire, d’après le président de la Bdeac, Dieudonné Evou Mekou, « seront investies dans des projets prioritaires inscrits au programme des réformes économiques et financières de la Cemac. Ces projets incluent des initiatives dans les secteurs de l’industrie, du transport, de l’éducation et de la santé, qui sont essentiels pour le développement de notre région ». On n’oublie pas la création des emplois, l’amélioration de la qualité des infrastructures et la fourniture des services essentiels. « Cette histoire commune que nous écrivons ensemble représente une période passionnante pour la Bdeac et pour l’Afrique centrale, car chaque projet financé est une étape de plus vers un avenir prospère et durable pour la région », conclut Dieudonné Evou Mekou. Entre 2020 et 2023, la Bdeac a mené avec succès trois opérations d’appel public à l’épargne, pour un montant de 323 milliards Fcfa. Certaines de ces opérations sont en phase de remboursement. Ces projets, d’une valeur globale de 2 643,616 milliards Fcfa, touchent les domaines essentiels pour le développement durable ayant contribué à stimuler la croissance économique ; à améliorer qualitativement et quantitativement les conditions de vie des populations, à savoir l’accès à l’eau potable à plus de 30 000 personnes ; à augmenter les capacités d’accueil des aéroports de la sous-région ; à créer 150 000 emplois directs et indirects. On y greffe la limite de l’empreinte-carbone de par des projets ayant contribué à l’économie de 100 000 tonnes de CO2 en émission de gaz-à-effet de serre.