Infos Business of Thursday, 21 April 2022

Source: Le Jour du 21-04-2022

Bertoua : La pénurie de carburant paralyse l’Est

Les consommateurs sont privés de carburant qui date d’une semaine dans cette ville. Les consommateurs sont privés de carburant qui date d’une semaine dans cette ville.

Les consommateurs sont privés de carburant qui date d’une semaine dans cette ville.

Il est 17h ce 19 Avril 2022 au lieu dit Station MRS au cœur de la ville de Bertoua. Des files de consommateurs de carburant forment un attroupement pour se ravitailler : « Il n’y a pas de carburant et cela dure depuis presque une semaine », laisse entendre Willy Metang, un habitant de la ville .Le problème de l’ampleur au point où aucun secteur de la société n’est épargné : « voilà deux jours que je ne sors pas en voiture car il n’y a pas de carburant et la situation risque de s’accentuer si le précieux liquide n ‘arrose pas les soutes des différentes stations service de la ville de Bertoua », laisse présager Gaston Ondiki à la station Green Oil de Nkolbikon.
Rationnement

Dans les stations-service des instructions ont été données pour un rationnement des réserves de de soutes pour servir le maximum de consommateurs : « nous avons suspendu les grandes consommations, nous avons adopté cette mesure afin que tout le monde puisse avoir du liquide dans son réservoir », indique le chef d’agence de Bocom. Cette pénurie compromet énormément de certains consommateurs : « je ne travaille plus bien à cause du manque de carburant, lorsqu’ ‘il en a on ne peut pas te servir plus de 1500F de consommation et cela ne nous permet pas d’avoir de bonnes recettes», laisse entendre Abdoulaye Sidiki, conducteur de moto taxi.


Même les horaires de travail ont connu des changements parce que les exploitants de mototaxi ou de taxi-voitures n’ont pas assez de carburant pour faire fonctionner leurs engins : « J’arrête le travail à 18H faute de carburant, même mon patron sait que la petite prolongation que je fais souvent en soirée pour arrondir mes recettes, je ne peux plus la faire, car on est toujours buté au manque de carburant confesse», Djoulde Moussa, un moto taximan. Du côté des exploitants des stations-service, toute tentative pour avoir une explication sur les origines de cette pénurie s’est heurtée à un silence absolu : « Même les beignets qu’on vend au marché peuvent connaître une rupture de stock, qu’est ce qui reste à faire ce n’est qu’attendre ! Donc on sera ravitaillé en carburant dans les prochains jours encore un peu de patience », rassure Moumeni Gaspard, gestionnaire de station. A la délégation régionale des mines, les efforts du reporter de LE JOUR pour rencontrer le délégué régional n’ont pas abouti.