Infos Business of Wednesday, 22 November 2017

Source: cameroon-info.net

Bertoua, la ville la plus chère ces 12 derniers mois

Bertoua, Yaoundé, Bafoussam ont enregistré de considérables hausses des prix à la consommation Bertoua, Yaoundé, Bafoussam ont enregistré de considérables hausses des prix à la consommation

L’Institut national de la Statistique (Ins) a publié son traditionnel rapport sur l’Evaluation de l’inflation au cours des neuf premiers mois de l’année, lors de la célébration du « Mois de la Statistique au Cameroun ». Cette étude a établi les villes du Cameroun qui ont enregistré de fortes augmentations de prix à la consommation sur le plan interne. Dans ce registre, la ville de Bertoua a enregistré la plus forte hausse des prix (2,0%), suivie de Yaoundé (1,1%), Bafoussam (0,9%) et Ebolowa (0,8%). Par contre, le niveau général des prix a légèrement diminué dans les villes de Bamenda (-0,1%) et Maroua (-0,1%), apprend-on du rapport.

Sur les perspectives de fin d’année, explique cette institution, la volonté du gouvernement d’assurer une croissance économique inclusive devrait se traduire notamment par « le maintien du soutien aux services sociaux de base (santé, éducation, eau potable, énergie, etc.) et par un approvisionnement des marchés à prix raisonnables, en produits alimentaires de grande consommation, et tout en luttant contre la spéculation ». On peut aussi noter avec le rapport de l’Ins que la politique fiscale, en privilégiant davantage l’élargissement de l’assiette plutôt que l’augmentation des taux, devra également concourir à la stabilité des prix et donc à la sauvegarde du pouvoir d’achat des populations. Sous ces hypothèses, le taux d’inflation pourrait être contenu au-dessous du seuil de 1%.

Les prix à la consommation finale des ménages enregistrent « une hausse en glissement de 0,6% au terme des neuf premiers mois de l’année 2017 ». Cette hausse était de 1,1% sur la même période il y a un an. Le rapport indique aussi qu’en moyenne sur les douze derniers mois, le niveau général des prix augmente de 0,5%, soit un recul de 0,7 points par rapport à la même période il y a un an (1,2%). D’après l’Ins, cette hausse du niveau général des prix au cours des douze derniers mois s’explique en grande partie par le relèvement des prix des biens et services divers (1,8%), des services de restaurants et hôtels (1,5%) et des boissons alcoolisées, tabacs et stupéfiants (1,3%).

En prenant en compte les taxes sur l’hébergement entrées en vigueur le 1er janvier 2017 d’une part, et, d’autre part, l’impact du climat qui semble favorable à la production de féculents depuis le début d’année et qui pourrait engendrer une offre suffisante des féculents, « le taux d’inflation pourrait se situer en deçà du seuil de 1%. En espérant compter sur la poursuite des mesures de la lutte contre la vie chère orchestrée par le gouvernement. Cette perspective est néanmoins à craindre si l’insécurité s’accentue dans la partie septentrionale et affecte l’offre des vivres », conclut l’Ins.