Une chaussée scindée en deux en guise d’accueil à l’entrée de la ville d’Edéa. Les gros porteurs qui transitent par la station de pesage routier de cette ville industrielle se déplacent sur des amas de sable et de grosses pierres jetées çà et là pour combler les crevasses.
C’est que, confie une source au ministère des Travaux publics (Mintp), « la chaussée a cédé suite à l’accroissement du nombre de camions au niveau de la station de pesage.» Le même phénomène s’observe au niveau de la station de péage où la chaussée est partiellement dégradée pour les mêmes raisons. Plus préoccupants, « les cas de tonneau sont légion à cet endroit », affirme une autorité de la ville. De manière générale, l’axe Yaoundé-Douala a mal a ses tronçons. En particulier celui d’Edéa-Pouma qui souffre d’un affaissement de la chaussée en deux lieux distincts. D’abord à Mapoubi, dans l’arrondissement de Ngwei, où l’une des deux buses métalliques (solution de remplacement du béton) s’est affaissée, une partie du remblai a glissé, créant un affaissement de la chaussée au PK 11+800. Le même fait s’est produit quelques mètres plus loin au point PK12+700.
Ce qui n’est pas sans conséquence. Le trafic est au ralenti. De longues files d’attente. Non loin, un véhicule, les quatre fers en l’air, y a tout récemment dérapé et se fait peu à peu ensevelir par les mauvaises herbes. Le « carrefour Kribi » affiche, lui, une large crevasse boueuse que les conducteurs s’appliquent à éviter. Le ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, a eu l’occasion de constater l’ampleur des dégâts hier au cours d’une descente sur le terrain. Pour ce faire, il s’est fait accompagner d’entreprises spécialisées dans les BTP, ainsi que de bureaux d’études. Ces entités devront lui soumettre des propositions de réfection au plus tard ce jour à 12h. Car, l’axe Yaoundé-Douala est « une route de prévalence économique prononcée qui dessert la sous-région Afrique centrale.
C’est un tronçon extrêmement important du corridor Douala-N’Djamena, Douala-Bangui », a affirmé le Mintp. Il va donc falloir apporter très rapidement la solution à cette dégradation. Les éléments que présenteront les équipes techniques et entreprises sollicitées permettront au ministre de procéder à la remise à niveau de cet axe, du moins en ce qui concerne les parties fortement dégradées. « Cela va se faire avant la fin d’année », a annoncé Emmanuel Nganou Djoumessi. Une fois que les travaux auront débuté, le traçage d’une dérivation est envisagé au niveau de l’ancienne route nationale afin de permettre la circulation durant toute la durée de la réfection.