Le premier barrage hydro-électrique à construire sur le Nyong devrait produire, si tout se passe bien, 400 Mw d’électricité à partir de 2020.
Les peuples de la forêt l’appellent « fleuve noir », en raison de la couleur de ses eaux calmes, mais aussi putrides du fait de toute la biomasse forestière qu’il charrie. Jusque-là vierge de toute infrastructure hydro-électrique, le Nyong est désormais dans la ligne de mire pour le renforcement de la production énergétique du Cameroun.
Le site de Makay, dans le Nyong-Ekelle, a été, en effet, choisi pour abriter un complexe de production hydro-électrique sur ce fleuve long de 620 km, dont les eaux coulent dans les robinets à Yaoundé à partir de l’usine de captage et de traitement d’Akomnyada, et qui est « navigable de Mbalmayo à Abong-Mbang », comme on le lit dans des livres de géographie.
Ce projet est l’objet d’un accord-cadre signé l’année dernière, entre le gouvernement camerounais et le groupe marocain Platinum Power. Après un protocole d’accord paraphé en 2014 par les deux parties. Coût du projet : un milliard de dollars US, soit 591 milliards de F. La production attendue à l’issue de la mise en place du complexe est de 400 MW.
Le complexe à mettre en place s’étalera sur deux sous-sites : le site de Makay et celui de Milly, appelés respectivement dans le cadre du projet, Makay1 et Makay 2. L’un aura une capacité prévisionnelle comprise entre 210 et 250 MW et l’autre, une capacité prévisionnelle de 150 MW.
D’après le chronogramme du projet, la première pierre du complexe devrait être posée en février 2017. La mise en exploitation de l’infrastructure est projetée pour fin 2020.