D’après le Quotidien Emergence n°640 du vendredi 4 décembre 2015, «le Chef de l’Etat a été saisi le 9 juillet dernier sur le caractère illégal du renouvellement des licences des opérateurs de téléphonie mobile». Ledit document a été transmis au Chef de l’Etat sous-couvert d’Henri Eyebe Ayissi, alors Ministre délégué à la Présidence de la République en charge du Contrôle Supérieur de l’Etat.
«Il ne saurait être question que vous approuviez des conventions de concession signées en violation, preuves à l’appui, des lois et règlements de la république, à l’instar de celle relative au renouvellement des licences 3G/4G aux opérateurs MTN et Orange, sans encourager la violation des lois et règlements par les uns et les autres, et ouvrir ainsi vous-même, la boîte de pandore qui, de ce fait, laissera libre cours à tous ceux qui, nombreux, ne rêvent que de s’engouffrer dans la brèche ainsi ouverte par l’Etat lui-même», lit-on dans l’extrait de cette correspondance publiée par le Quotidien Emergence.
L’auteur de cette note, dont le journal a choisi de taire le nom, indique que la nouvelle compagnie de téléphonie mobile suis les traces des deux autres citées plus hauts. «De la même manière, la cession des licences 2G et 3G à Viettel/Nexttel, opérée dans les conditions similaires, gagnerait à subir un sort identique, à savoir celui d’une annulation formelle préalablement à toute autre action allant dans le sens du maintien en fonctionnement des réseaux des 3 opérateurs concernés», lit-on.
D’après l’auteur, «les opérateurs MTN, Orange et Viettel, tous convaincus d’avoir contribué à dessein, à la violation des dispositions de la loi N°2010/013 du 21 décembre 2010 régissant les communications électroniques au Cameroun, ont désormais perdu de ce fait, le droit de bénéficier de conditions aussi généreuses d’attribution et/ou de renouvellement des licences que celles dont l’Etat a d’abord voulu leur faire bénéficier et ce, sans préjudice de poursuites éventuelles à l’encontre de leurs dirigeants sociaux».
Le journal affirme qu’un cadre de l’une de ces 3 compagnies de téléphonie mobile affirme ne pas être au courant de cette note. L’auteur, joint au téléphone par le Quotidien Emergence, avoue n’avoir pas reçu de réponse à sa correspondance.