Infos Business of Saturday, 26 August 2023

Source: Le jour n°3987

Blé : la France devient le premier fournisseur du Cameroun

La guerre en Ukraine fait reculer la Russie qui n’occupe plus le leadership dans ce segment La guerre en Ukraine fait reculer la Russie qui n’occupe plus le leadership dans ce segment

Selon les données que vient de publier l’Institut national de la statistique (INS), l’organisme en charge de l’élaboration de la statistique officielle dans le pays, le Cameroun a importé 920 400 tonnes de blé au cours de l’année 2022. Ces importations, qui ont coûté 260,7 milliards de FCFA au total, sont en baisse de 46 000 tonnes (-4,8%) par rapport aux 966 400 tonnes importées en 2021.

Par pays, avec des expéditions de 292 500 tonnes de blé vers le Cameroun, pour un coût global de 78,6 milliards de FCFA représentant 30,1% de parts du marché, le premier fournisseur de blé au Cameroun en 2022 est la France, qui surclasse ainsi la Russie, pays qui jusqu’ici contrôlait le marché de cette céréale au Cameroun. Le détournement des importateurs camerounais du blé russe, en raison des difficultés d’importations liées au conflit en cours entre ce pays et l’Ukraine, est tel que la Russie ne s’est adjugé que 14,1% de parts du marché du blé au Cameroun en 2022.

Avec des expéditions de seulement 138 000 tonnes (contre 524 000 tonnes en 2021), pour un coût total de 36,9 milliards de FCFA (contre 99,2 milliards de FCFA en 2021), la Russie est également surclassée par l’Argentine. Ce pays d’Amérique latine s’est positionné comme 2e fournisseur de blé au Cameroun en 2022, avec des achats de 157 500 tonnes, pour un montant de 42,1 milliards de FCFA représentant 16,2% de parts du marché local du blé. Derrière la Russie finalement classée 3e, le top 5 des principaux fournisseurs de blé au Cameroun en 2022 est complété par la Pologne et le Canada.

Ces deux pays ont respectivement exporté 119 000 et 50 500 tonnes de blé vers le Cameroun en 2022, pour des coûts respectifs de 36,8 et 17,4 milliards de FCFA respectivement. Ce qui représente des parts de marché respectives de 14,1% et 6,7% au cours de la période sous revue.