Dans ce dossier que vous propose Camer.be sur le consortium français, de la Cameroon railway corporation (Camrail) en passant par le parc à bois et le terminal à conteneurs du port de Douala, et la base logistique de Kribi de l'acteur du 1er grand projet Greenfield du Cameroun, il se dégagera sans doute pourquoi, le Groupe, aura été l'un, sinon, le plus grand pôle d'attractivité du pays pour ce grand diagnostic économique.

Du 17 au 18 mai dernier, une centaine de responsables représentant divers secteurs du Groupe Bolloré, ont pris part aux travaux de la Conférence économique internationale de Yaoundé. Raison. Le Cameroun dit-on, est l'un des grands bastions du Groupe en Afrique, tant par ses activités, que par le poids de ses investissements et ses 1400 salariés.

Présent au Cameroun depuis 1947, le Groupe Bolloré affirme-t-on, opère dans la logistique intégrée, le terminal conteneurs et le terminal bois. A cela, il faut ajouter les secteurs ferroviaire et portuaire par lesquels de nombreux emplois indirects sont générés.

Dans la rubrique de la logistique, le Groupe français présent sur l'ensemble du territoire camerounais, dispose de plateformes à Douala, Yaoundé, Kribi, Bélabo, Ngaoundéré, Garoua et Maroua. Un secteur logistique qu'on dit comprendre principalement le shipping, la commission de transport, le transit maritime et aérien, les transports spéciaux et la manutention portuaire.

Camrail ou le renouveau ferroviaire camerounais

Dans le cadre des partenariats public - privé, le Groupe Bolloré affirme-t-on, s'est engagé dans deux infrastructures de transport majeures. En 1999, le Groupe, par le biais de sa filiale Camrail, donne un souffle nouveau au réseau de chemin de fer camerounais.

Quelques années plus tard, viendra le développement du terminal à conteneurs du port de Douala dans le cadre d'une concession accordée à Douala international terminal (Dit), la filiale dont Bolloré partage le capital avec le Groupe Ap Molleo/ Maersk.

Récemment déclaré adjudicataire avec d'autres, du terminal à conteneurs du port en eaux profondes de Kribi, c'est un groupe Bolloré qui sans doute, va encore monter en puissance au Cameroun, avec un chiffre d'affaires annuel déjà franchissant la barre des 220 milliards francs Cfa.

Les projets du Groupe Bolloré au Cameroun

Pour, dit-on, maintenir le cap de la performance, Dit, entre 2016 et 2017, compte procéder à la construction du 3è portique de quai en Chine par le leader mondial de construction d'outils portuaires ZPMC, pour une mise en exploitation au terminal à conteneurs du port de Douala au 2è trimestre 2017.

La finalisation avec le port autonome de Douala (Pad) du nouveau plan de développement stratégique horizon 2035 du terminal à conteneurs du Pad (augmentation des capacités de stockage et capacités de réception ; acquisition de nouveaux portiques et des Rtg ; aménagement de nouveaux quais, extensions des surfaces d'entreposage de conteneurs ; installation de nouveaux outils de surveillance et de traçabilité des conteneurs et l'installation d'une 4è portique entre autres.

L'investissement de Camrail le transporteur ferroviaire de marque

Sur la période allant de 2016 à 2020, entend-on, un plan d'investissement de l'ordre de 224 milliards francs Cfa, est en cours de réalisation. Ce dernier, apprend-on, incluant le concessionnaire et l'Etat du Cameroun, a fait l'objet de discussions. Le plan d'investissement en question préconise le renouvellement de 500 kilomètres de voie ferrée, le lancement de nouveaux services voyageurs sur les lignes Douala - Yaoundé et Douala - Kumba.

Depuis 2008, Camrail s'est engagé aux côtés de l'Etat, à la mise en œuvre d'un plan de développement du réseau ferroviaire existant. Fort de son assise et de sa crédibilité acquise auprès des bailleurs de fonds, Camrail déclare-t-on, est prêt en tant qu'opérateur ferroviaire de référence, à apporter sa contribution et son appui au nouveau plan national de développement ferroviaire.

Dans cette optique, l'on apprend que Camrail souhaite l'extension de son réseau jusqu'au Tchad à partir de Ngaoundéré, dans le cadre de l'interconnexion des économies régionales de la Commission économique et monétaire d'Afrique centrale (Cemac), et d'Edéa vers Kribi.

Les salles de spectacles de spectacles ou le développement culturel du Cameroun par le Groupe Bolloré via Canal Olympia

Dans le cadre du développement du Groupe Vivendi dont Vincent Bolloré est l'actionnaire de référence dit-on, il est décidé de la construction de deux salles de cinéma à Yaoundé et à Douala au cours de l'année 2016. « L'objectif étant d'assurer la vulgarisation de la musique et du cinéma mais aussi le rayonnement de jeunes talents camerounais à travers le réseau international du groupe Vivendi dont Bolloré est le président du conseil de surveillance », précise-t-on.

En fait, c'est l'université de Yaoundé 1 qu'échoit la toute première salle « Canal Olympia », au mois de juin de cette année. C'est ainsi qu'une salle de spectacles de 5 300 places (300 à l'intérieur, 5000 en plein air), est en érection au campus universitaire de Ngoa-Ekellé. Celle-ci à en croire des sources crédibles, devra accompagner le parcours de formation des étudiants de la filière Arts et Spectacles de ladite université.

La ville de Douala pourra elle, bénéficier de la construction prochaine d'au moins deux salles de projections, de concerts et de spectacles. L'on souligne à ce propos que les espaces « Canal Olympia », sont conçus pour faciliter l'accès à la culture et au divertissement dans les pays les plus souvent dépourvus d'infrastructures en la matière.

L'Odyssée du Groupe Bolloré au Cameroun

Leader de la logistique intégrée et accélérateur de l'intégration économique en Afrique centrale, le Groupe Bolloré Cameroun emploie plus de 1400 collaborateurs. Lesquels salariés se recrutent dans les villes de Douala, Yaoundé, Bélabo, Ngaoundéré et Garoua.

L'ancrage de son réseau dans la sous-région Afrique centrale dit-on, contribue au désenclavement de celle-ci. Bolloré Africa Logistics Cameroun, avec sa logistique sur mesure, accompagne l'ensemble des grands projets industriels du Cameroun.

A travers son terminal à conteneurs de Douala, Bolloré Africa Logistics Cameroun est plus que jamais présenté par les experts comme levier de la croissance économique du Cameroun, par son soutien au développement des échanges du pays avec l'extérieur.

A cela tableau reluisant, ajoutons volontiers SEPBC qui concessionnaire du parc à bois du port de Douala depuis 1994, est spécialiste de la manutention portuaire destinée à l'exportation dans la sous-région. SEPBC qui emploie 400 individus, dispose d'une main d'œuvre logistique que d'aucuns qualifient de très pointue, et a versé selon les mêmes sources, 29 milliards francs Cfa d'impôts à l'Etat camerounais, entre 2005 et 2015.

Camrail ou le trafic ferroviaire avant-gardiste

Lorsque le Groupe Bolloré s'offre la compagnie camerounaise de transport ferroviaire en 1999, celle-ci affirme-t-on, intègre très rapidement le cercle des partenariats public - privé les mieux réussis. Des statistiques laissent entendre qu'entre 1999 et 2015, les tonnages de marchandises transportées, sont passés de 730 à 960 millions de tonnes - km, soit une augmentation de 32%.

Un envol managérial qui entrainera aussi l'accroissement du nombre de voyageurs transportés. Ce dernier apprend-on, est passé de 283 à 565 millions-km entre 1999 et 2015, avec alors une progression de 100%.

Pas en reste, la sécurité ferroviaire a été renforcée, avec un nombre de déraillements de 123 au lendemain de la concession, ce dernier, a été ramené à 23 en 2015. Les populations locales associées à la surveillance et à l'entretien du réseau ferroviaire. Des progrès sociaux enregistrés, avec le salaire mensuel moyen qui s'élève à 575 000 francs Cfa, il a connu un renchérissement de plus de 138% depuis le démarrage de la concession.

Camrail apprend-on, assure à 80%, la couverture des dépenses en pharmacie de ses agents et de leurs familles. Ce qui au final, donne un chiffre de 6 000 personnes. Quatre centres médicaux internalisés, ont été aménagés à Bassa (Douala), Yaoundé, Bélabo et Ngaoundéré.

D'autre part, un plan d'investissement de plus de 140 milliards, est en cours d'exécution. Ce dernier, indique-t-on, porte sur la réhabilitation de 175 km de voies, et sur le renouvellement progressif du parc des matériels moteurs, et d'une partie du parc de wagons.

Cinq locomotives sont attendues avant fin 2016. L'on affirme par ailleurs que des efforts ont été entrepris depuis 2014 avec le lancement de nouveaux trains voyageurs sur le réseau, avec notamment le train Inter-city qui depuis sa mise en service, revendique le transport de près d'un million de passagers entre Yaoundé et Douala.

Energies renouvelables : Les Blue Solutions du Groupe Bolloré par la batterie LMP à l'université de Yaoundé 1

Ayant tenu à sa promesse de déployer au Cameroun des énergies renouvelables produites à partir de l'énergie solaire, le Groupe Bolloré a en 2014 mis en service à l'université de Yaoundé 1, la toute première ligne de bus électriques d'Afrique centrale.

Avec son atelier solaire situé au sein de cette université d'Etat, les trois bus électriques incriminés ont à ce jour, prétend-on, déjà transporté près de deux millions de personnes dans un circuit interne de cinq kilomètres. Belle statistique pour ce projet d'envergure qu'on donne avoir coûté 1,4 milliard francs Cfa entièrement financés par le Groupe Bolloré.

Un bâtiment de près de 2 500 mètres carrés, et équipé de 288 panneaux photovoltaïques, constitue à n'en point douter, un tournant précurseur dans l'exploitation des énergies renouvelables au Cameroun.

Au-delà de ce tableau somme toute élogieux qui se dégage sans conjecture de ce dossier que votre journal vous livre sur le Groupe Bolloré, il n'en demeure pas moins que le consortium a des défis à relever pour se maintenir sur la barre de la compétitivité. La construction à venir du pipeline Limbe - Douala - Edéa - Yaoundé, devrait amener Camrail à diversifier ses sources de revenus, étant entendu dit-on, que la compagnie ferroviaire, doit 30% de son chiffre d'affaire au transport des hydrocarbures.

La baisse des cours du pétrole, la concurrence « féroce » des camionneurs dans les corridors Douala - Bangui et Douala - Ndjamena, ainsi que l'insécurité dans la partie septentrionale du Cameroun et l'instabilité politique en République Centrafricaine, devraient conduire le groupe à une politique commerciale avant-gardiste.

Et pour cela, bien d'observateurs pensent que le Groupe Bolloré, devra se déployer efficacement, pour saisir toutes les opportunités que va lui offrir le terminal à conteneurs du port en eaux profondes de Kribi dont il a obtenu la concession.

Avec sa nouvelle politique commerciale autrement appelée « New World New Deal », un ensemble de bonnes pratiques et d'attitudes qui devraient leur permettre de maintenir le cap de l'excellence à l'horizon 2020, il est cependant permis de penser que Camrail continuera sans doute de rassurer et d'assurer.