Les opérateurs du secteur des fruits et légumes ont saisi leur ministère de tutelle et brandissent une menace d’un mouvement de contestation, indique Le Messager du mercredi 23 novembre 2016. Et pour cause, ils s’opposent à la décision de payer 18 FCFA sur chaque cargaison avant embarquement fixé par les Aéroports du Cameroun (ADC).

«Depuis le mois de juin 2016, les ADC nous obligent à payer 18 FCFA sur chaque cargaison de fruits avant l’embarquement pour l’Europe», fulmine le vice-président de l’Association des exportateurs des fruits et légumes du Cameroun (RHORTICAM), Jean-Marie Sop. Une décision qui aurait été prise de manière unilatérale. «Ils ne nous ont même pas consultés ni convoqués à une réunion. Au mois de juin dernier, nous avons été surpris de constater dès notre arrivée à l’aéroport de Douala un communiqué affiché et signé par le directeur d’exploitation Théodore Khamoua», affirme Jacques Alain Ndongo, secrétaire exécutif de l’association.

Pourtant, «l’État a déjà prévu le payement des frais de transport dans un décret du Premier Ministre. Ce sont les transporteurs aériens qui payent et non nous les exportateurs. L’État doit au contraire nous apporter son soutien», explique Peter Soh, chef d’entreprise. En effet, selon un décret du Premier Ministre datant de 2015 et fixant les modalités de payement des frais de transport de marchandises, ce sont les compagnies aériennes qui doivent payer 2750 FCFA par tonnes et non les exportateurs.

Tenant compte de cet aspect, depuis le mois de juin, les exportateurs ont écrit à maintes reprises aux ADC pour demander la suspension de cette taxe, sans succès, peut-on lire dans le journal. Aussi, le RHORTICAM a écrit à trois ministères pour demander leur soutien, notamment, les Transports, Commerce et Agriculture. Il faut souligner que dans les aéroports, le secteur horticole représente plus de 80% du taux d’exportation.