Dans le cadre du 15e forum d’échange entre la Commission des Finances et du Budget de l’Assemblée Nationale et la Chambre des Comptes de la Cour Suprême, les dépenses du pays ont été scrutées. Selon le constat de Marc Ateba Ombala, le Président de la Chambre des Comptes, la qualité des dépenses du Cameroun laisse à désirer.
«Le budget 2017 est axé sur certaines priorités du Programme Economique, Social et Culturel du Cameroun qui se situe à mi-parcours. Parce qu’il est prévu pour trois ans, c’est un programme aux objectifs très ambitieux. Qu’il s’agisse du Plan d’Urgence Triennal pour l’accélération de la croissance, la finalisation de l’exécution des projets structurants, la mise en œuvre du plan d’urgence spécial jeune, ces programmes demandent des moyens.
Il a été envisagé pour leurs réalisations de pouvoir améliorer la politique fiscale ainsi que le climat des affaires au Cameroun. Mais nous estimons, aussi bien le Parlement que la Chambre des Comptes, qu’il faut qu’on aille vers une maîtrise des dépenses publiques. Ce serait la voie pour réaliser le programme en cours», explique Marc Ateba Ombala, le Président de la Chambre des Comptes.
Le constat a alors été fait que le Cameroun ne maitrise pas sas dépenses. Selon La Nouvelle Expression du 8 décembre 2016, le train de vie de l’État va grandissant alors que les mesures ont été prises pour le revoir à la baisse. Les salaires des fonctionnaires ont été diminués, l’acquisition des véhicules administratifs a été suspendue, le nombre de missions des membres du Gouvernement à l’étranger réduit, etc.
Pour le journal, l’inefficacité de ces mesures tient du fait que de nombreux programmes demandant un budget conséquent ont été lancés par le Gouvernement, dans une période marquée par une croissance économique à la traine. Outre, cette situation est complexifiée par les emprunts obligataires dans lesquels le Cameroun s’est lancé depuis 2011. Pour le Président de la Chambre des Comptes de la Cour Suprême, c’est à se demander si le Cameroun pourra toujours faire face à ses dépenses.