Infos Business of Friday, 19 February 2016

Source: La Météo

CBC: Njanga Njoh traîne la Cobac en justice

Commercial Bank of Cameroon Commercial Bank of Cameroon

Le pilleur de la Cbc a saisi la Cour de justice de la Cemac contre ceux qui l’ont hissé à la tête de cette banque et l’y maintiennent, en dépit de sa gestion décriée.

#NjangaNjoh Martin Luther Njanga Njoh a choisi de se tirer une balle dans le pied en s’en prenant à son parrain, Lucas Abaga Nchama, président de la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac) et non moins gouverneur de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac). Les sources de votre journal, généralement bien introduites, font en effet état d’une procédure engagée par l’administrateur provisoire de la Commercial Bank of Cameroon (Cbc) contre le gendarme sous-régional des établissements financiers devant la Cour de justice de la Commission économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac).

Ainsi acculée, le gendarme financier s’est trouvé dans l’obligation de mobiliser sa défense devant la juridiction interétatique d’Afrique centrale basée à N’Djamena. La Cobac a produit un volumineux mémoire de défense pour démolir l’accusation proférée à son encontre par Martin Luther Njanga Njoh. Autre indice précis et tangible : le dossier a été transmis en janvier 2015 à la Cour de justice de la Cemac par les soins de Halilou Yerima Boubakary, alors secrétaire général adjoint de la Cobac. Au sein de la Cobac, le dossier est géré comme un secret d’Etat.

Après avoir refusé de se plier à la décision de la Cobac, le sommant de procéder au remboursement des sommes détournées à la Cbc, synonyme de défiance, le pilleur de la Cbc a pris l’option d’infliger une humiliation à la Cobac en la trainant devant la Cours de justice de la Cemac. Pas moins que Me Désiré Ntamack Pondi et Me Suzanne Edimo Owona, comme avocats de Njanga Njoh pour livrer sa salle besogne contre la Cobac.

C’est que les deux avocats sont impliqués dans un scandale de prédation de fonds pharaoniques à la Cbc. L’un de leurs faits d’armes est le paiement des sommes faramineuses, notamment 300.000.000 francs Cfa, en accord avec Lazare Essimi Menye, l’un des parrains de l’administrateur provisoire, à payer à deux avocats, pour deux dossiers qui ne souffraient d'aucune contestation des récipiendaires des fonds, à savoir M. Claude Juimo Monthe pour 7 milliards et M. Chehanaze Hazim pour 11 milliards.

La position inertielle de la Cobac face aux agissements de Njanga Njoh, est surprenante. L’institution sous régionale a nommé et maintient l’administrateur provisoire de la Cbc en poste. Ses écarts de gestion se limitent à des décisions qui ne sont pas suivies d’effets ni applications. La commission a même eu l’outrecuidance de renouveler son mandat six fois.

Pour justifier une pareille situation inconfortable autant pour l’image que pour l’autorité de la Cobac, la piste d’une collusion entre le patron de l’institution, Lucas Abaga Nchama, prospère. Certaines langues n’éprouvent désormais aucune gêne pour orienter un doigt accusateur à l’endroit du gouverneur de la Beac, y compris au sein de la Commission. «Lucas Abaga Nchama torpille les actes de la commission qu’il lui revient pourtant de traduire par des faits en privilégiant ses intérêts personnels » souffle avec embarras, un administrateur de la maison.

Des sources introduites, l’un des aspects de la procédure introduite par Njanga Njoh à la cour de justice de la Cemac est lié à des détournements sous le couvert de trop perçus. Initialement évalué à 108 millions de francs Cfa, le montant se chiffre désormais à plusieurs centaines de millions. Interpelé à plusieurs reprises, l’administrateur provisoire de la CBC n’a pas cru devoir se plier, non sans le faire savoir au président de la Cobac, M. Lucas Abaga Nchama.