• La CRTV est au bord du gouffre

• Le DG veut licencier une partie de l’effectif

• Un cabinet d’audit a été recruté

Depuis plusieurs mois, les employés de la CRTV qui ont appris la nouvelle ont perdu le sommeil. Le Directeur général de la télévision publique s’est attaché les services d’un cabinet d’audit afin d’élaborer un plan de dégraissage de l’effectif. Le média ne gagne plus de nouveaux marchés publicitaires alors que les recrutements se poursuivent. Le cabinet de Jacques Atangana retenu pour l’opération devrait toucher une enveloppe de 70 millions FCA. Depuis huit mois, il attend les instructions de Charles Ndongo pour démarrer sa mission.

« Forte de 2 000 personnels, dont 384 postes à responsabilité (entre directeurs centraux et chefs de service), la CRTV, dirigée par l’ancien journaliste politique Charles Ndongo, cherche à se séparer d’une partie de ses employés. La direction juge que la masse salariale de l’entreprise est devenue trop importante. Or l’Etat n’est plus en mesure de supporter financièrement les coûts du groupe public, la redevance audiovisuelle et les recettes publicitaires étant devenues squelettiques avec la crise économique », rapporte le journal français Afrique Intelligence.

Plusieurs employés de la chaîne mère se retrouveront bientôt sans emploi. Cette situation laisse indifférents certains Camerounais. Ils jugent médiocres, les prestations de la télévision publique.

« Arrêtons, je ne suis pas payé pour leur refiler des idées. Mais je trouve qu’on ne peut pas se permettre dans notre contexte actuel avec des journalistes du sport qui s’affirment positivement, de subir le dicktat d’une médiocrité entretenue et pérennisée. Serge Pensy, Marc Chouamo, Douglas Demba, Edith Giscard Nono, Juliana Tada sont des talents qui sont passés sous ma direction de l’information à RSI et sont des références aujourd’hui dans le métier.

Ils méritent sous un encadrement ultra professionnel de ressortir le meilleur de nos commentaires de matchs et d’animer des panels de haute volée compte tenu de leur carnet d’adresses bien étoffé maintenant. Chassez de grâce les vampires et médiocres qui nous font regretter le football pour aller chercher ailleurs les bonnes sensations. Y en a marre”, a écrit le journaliste Célestin Biaké Difana à propos de la diffusion de la 33ème édition de la CAN.