Infos Business of Friday, 24 February 2017

Source: cameroon-info.net

Cacao/Café: vers la fusion de la SODECAO, de l'ONCC et du FODECC

L’État voudrait mettre un terme à l’émiettement des structures L’État voudrait mettre un terme à l’émiettement des structures

Si l’on en croit Le Quotidien de l’Économie du 24 février 2017, l’État du Cameroun prépare une importante réforme concernant les filières des produits de rente. Le journal est entré dans le secret absolu du comité interministériel mis en place à cet effet. Ainsi, note le quotidien, il ne fait l’ombre d’aucun doute que le Cameroun s’achemine vers une fusion de toutes les structures d’appui à la production et à la commercialisation des produits de base, notamment le cacao et les cafés.


Selon source proche du dossier, cette réforme vise à booster la compétitivité de ces filières porteuses de croissance, mais qui, dans la configuration actuelle, ne jouent pas véritablement ce rôle dans l’économie camerounaise.


«Il y a comme une dispersion d’énergie et des ressources qui ne permettent pas d’atteindre des résultats escomptés. L’État voudrait corriger cela par un regroupement, même si l’on ne sait encore rien de la forme que prendra la structure en gestation», confie notre informateur.


Les spécialistes de ces filières sont d’avis que c’est l’inefficacité des structures actuelles qui conduit à cette situation. L’encadrement gratuit aux planteurs sur toute la chaine allant de la production à la commercialisation, en passant par le financement, n’existe plus. L'assistance technique des agents de vulgarisation de la SODECAO, dont le rôle est d’offrir des services en vue de garantir la qualité de la production, est au point mort.


«Il est question de la rationalisation des ressources et des structures. L’État voudrait mettre un terme à l’émiettement des structures et au chevauchement des compétences qu’on observe dans ce secteur», confie la source.


Le Cameroun s’est fixé à l’horizon 2020 des objectifs difficiles à atteindre: «Les 600 000 tonnes (t) de cacao de production annuelle et 160 000 t de cafés dont 125 000 t de robusta et 35 000 t d’arabica».


Cependant, lors de la campagne 2015-2016, la production nationale commercialisée du cacao était de 269 495 t, soit moins de la moitié de la moitié de l’objectif, alors que celle du café se situe en deçà de 25 000 t.


Selon les données de la cellule technique de suivi et de coordination des filières cacao et café du Secrétariat général des Services du Premier Ministre (SGPM), les secteurs cacao et café au Cameroun représentent environ 3% du produit intérieur brut (PIB) national et 15% du PIB du secteur primaire.