Infos Business of Wednesday, 3 October 2018

Source: investiraucameroun.com

Cacao: les producteurs camerounais mieux payés en Afrique

Ils sont toujours mieux rémunérés que ceux du Ghana et de la Côte d’Ivoire Ils sont toujours mieux rémunérés que ceux du Ghana et de la Côte d’Ivoire

Le 1er octobre 2018, à l’ouverture de la campagne cacaoyère 2018-2019 en Côte d’Ivoire, Lambert Kouassi Konan (photo), le président ivoirien du Conseil du café-cacao (CCC), a annoncé que le prix bord champ du kilogramme de fèves est fixé à 750 francs Cfa durant la nouvelle campagne.

Bien qu’en hausse de 50 francs Cfa par rapport à la campagne 2017-2018, ce prix est encore en dessous de celui pratiqué au Ghana, où le Cocoa Board a fixé le prix de la tonne pour la nouvelle campagne à 7600 cédis, équivalent à pratiquement 850 francs Cfa le kilogramme.

L’on remarque cependant qu’en dépit des efforts constants d’augmentation des prix dans les filières cacaoyères ivoirienne et ghanéenne (les deux leaders de la production mondiale de fèves), les prix sont toujours moins rémunérateurs pour les producteurs, qu’au Cameroun.

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Par exemple, selon le Système d’information des filières (SIF) cacao-café, que pilote l’Office national du cacao et du café (ONCC) du Cameroun, à l’effet de communiquer quotidiennement aux producteurs les prix FOB et CAF, afin de doper leur pouvoir de négociation face aux acheteurs ; le kilogramme de fèves dans les bassins de production du pays était cédé le 2 octobre 2018 à 910 francs Cfa au minimum, contre un maximum de 950 francs Cfa. Ce 3 octobre 2018, le prix a atteint la borne supérieure de 960 francs Cfa, apprend-on officiellement.

Selon les relevés du SIF, ces prix de 200 francs Cfa supérieurs à ceux de Côte d’Ivoire et 100 francs Cfa au-dessus des prix pratiqués au Ghana, sont d’ailleurs en baisse depuis la dernière semaine du mois de septembre, puisqu’ils ont oscillé entre 1000 et 1100 francs Cfa depuis le début officiel de la campagne 2018-2019, en août dernier.

Ces prix beaucoup plus rémunérateurs des producteurs camerounais, qui ont cependant subi les effets de la conjoncture internationale morose au début de la campagne 2017-2018, peuvent s’expliquer par l’encadrement dans la commercialisation des fèves qu’offre l’interprofession cacao-café aux producteurs camerounais.

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En effet, en plus de la promotion de la culture du cacao de bonne qualité, à travers des formations sur les bonnes pratiques, le Conseil interprofessionnel du cacao et du café du Cameroun encourage les ventes groupées lors des marchés périodiques, organisées par les coopératives, afin d’éviter aux producteurs toutes déconvenues lors des négociations avec les acheteurs, dont la capacité de négociation, sont ainsi décuplées.