Malgré de nombreuses initiatives étatiques de tarde à connaitre son essor. En effet, selon les déclarations d'Elisabeth Peuefo, au nom de la Plateforme nationale des organisations professionnelles agro-silvo-pastorale et halieutique du Cameroun, la première tentative de relance de cette filière a été initiée de 2004 à 2012.
Elle était constituée d'une étape diagnostic entre 2004 à 2007 et une autre, dite de mise en œuvre entre 2008 et 2012. L'objectif de cette dernière était de la disposition des café-cultures des plants améliorés à travers le ministère de l'Agriculture et du développement local (Minader) et le ministère de la Recherche scientifique et de l'innovation (Minresi).
L'autre aspect était de former les producteurs et le personnel de l'Union centrale des coopératives agricoles de l'Ouest (Uccao), de transformer et de commercialiser le café Uccao et du ministère du Commerce (Mincommerce). La deuxième stratégie à partir de 2013, était centrée sur la remise des plants améliorés de café par le Minader et le Minresi, la distribution d'intrants, la création du Fodecc (Fonds de développement des filières cacao et café), la création du guichet unique des pro- ducteurs.
Face au Minader le mardi 12 septembre dernier lors de la cérémonie de lancement officiel des activités du Projet d'appui à la relance de la filière café (Parf-café), Elisabeth Peuefo, a fait savoir que la filière café dans la région de l'Ouest et au serment des acteurs impliqués dans la café-culture qui n'assure point une garantie de re- lève. La mauvaise perception de la filière café par les jeunes à cause de sa longue période de maturation.
L'insuffisance des moyens financiers, de plants de café pour les jeunes et les femmes engagés dans la production du café, le manque des moyens logistiques pour le transport du café des bassins de production vers les points de vente afin d'améliorer la marge bénéficiaire, la difficulté de commercialisation due à une concurrence déloyale sur le marché du café camerounais et l'enclavement des bassin de production. »
Elle ajoute que « l'insuffisance de moyens financiers pour les tâches d'entretien des plantations caféières, l'inaccessibilité aux intrants suite à une flambée disproportionnée des prix, l'inaccessibilité au foncier par les jeunes et les femmes alors que la café-culture nécessite de grandes superficies, la faible production qui impacte la production caféière, les mauvaises pratiques agricoles qui causent des pollutions et rendent la nutrition des plantes de café beaucoup plus difficiles, la faible sensibilisation des producteurs à la base face à l'importance du café, l'insuffisance d'encadrement technique professionnel, l'endettement de nos producteurs membres ».
Pourtant, cette filière a connu un succès remarquable, conduisant à la mise en place d'une importante dynamique, dès son introduction dans de l'Ouest vers les années 1920. Une région propice à la produc- tion à la fois du café robusta et arabica.
S'en tenant aux déclarations de Gabriel Mbairobé, Minader, le Parf-Café a pour objectif de « contribuer à l'accroissement de la production nationale de café de qualité et de rendre performante la durabilité des économies caféières. Ce projet a pour objectif spécifique d'accompagner les acteurs institutionnels dans la gestion de la qualité en production primaire de café, d'accompagner ces mêmes acteurs à la maitrise et à la mise en œuvre d'itinéraires techniques garant de la qualité et des normes internationales de certification de café, de pro- mouvoir des actions en faveur des organisations et la structuration des producteurs ».
Car, confie-t-il, l'objectif global de ce projet est « d'augmenter la production essentiellement du café arabica de 22.000 tonnes/an et du café robusta pour nous permettre d'atteindre nos objectifs de la Snd30 qui nous interpellent à arriver à une production de 160.000 tonnes de café par an. Tout cela est possible parce que les techniques conjuguées nous permettront de passer à un rendement à l'hectare actuellement à entre 200 et 250Kg à 700 à 900Kg à l'hectare. »