Dieudonné Essomba par partie des premiers économistes à alerter l’opinion sur les caisses de l'Etat du Cameroun qui selon lui, sont vides. Lors d'émission Club d'Elites du 1er janvier sur Vision 4, il dénonce le train de vie des ministres de Biya censés lutter contre la corruption et redresser le pays.
« L’élite qui prétend redresser le pays, les ministres qui prétendent redresser le pays, regardez comment ils sont habillés. Regardez ce qu’ils dépensent. Ce que certains oublient, c’est que lorsqu’un ministre boit un champagne de 80 000 FCFA, c’est un sac de cacao qu’il a mis dans le feu. C’est-à-dire il a détruit ça à jamais pour le Cameroun. C’est ça la réalité », déplore-t-il.
Dieudonné Essomba dénonce également les pratiques de certains dirigeants camerounais qui selon lui appauvrissent le pays en réalisant d’ énormes dépenses à l’ étranger. « Mais quand vous ne comprenez même pas que votre problème est que vous dépensez trop inutilement à l’extérieur alors que vos capacités d’achat sont faibles », a-t-il déclaré.
Depuis des mois, Dieudonné Essomba s’inquiète de la santé financière du Cameroun . » « Il n‘y a pas d’argent ! Ou plus exactement, le FMI a saisi notre budget et doit d’abord payer nos créanciers, avant de nous laisser le reste. En réalité, le budget du Cameroun qui ne se réalisait que de Mars à Novembre va désormais se réaliser de Mai à Août, soit seulement 3 Mois d‘activité », avait déclaré l’économiste dans une tribune en avril 2022.
Les faits semblent donner raison à Dieudonné Essomba. Selon Louis-Marie KAKDEU, membre du Shadow cabinet SDF Économie, Finances et Commerce, la préparation du budget 2023 du Cameroun est compromise par le FMI qui ne serait pas d’accord avec les dépenses que le Cameroun compte effectuer en 2023. La première monture du budget 2023 envoyée à l’institution tarde à revenir avec les amendements.
« En 2023, notre gouvernement voyou avait prévu d’augmenter ses dépenses de fonctionnement, ce qui lui permettrait de multiplier la passation des marchés fictifs, comme d’habitude, ou de poursuivre le financement des guerres meurtrières qu’il refuse de stopper par le dialogue », explique-t-il.