Infos Business of Thursday, 10 December 2015

Source: cameroon-info.net

Camair-Co: Vol inaugural des avions chinois MA 60

Le vol inaugural du MA 60 le 23 Décembre Le vol inaugural du MA 60 le 23 Décembre

En attendant l’audit du groupe Boeing sur le plan de redressement et de relance proposé par l’équipe managériale de la compagnie aérienne nationale du Cameroun, la direction générale de Camair-Co annonce un vol inaugural le 23 décembre 2015 entre Yaoundé et Douala. Bafoussam et d’autres villes du Cameroun suivront. Deux aéronefs MA 60 rétrocédés au Cameroun en juillet 2015 ont reçu la certification de l’Autorité aéronautique nationale.

Dans une interview accordée à Cameroon Tribune (CT) du mercredi 9 décembre 2015, Jean Paul-Nana Sandjo, Directeur Général de Camair-co reconnait que l’année qui s’achève n’a pas été des plus faciles pour la compagnie. «2015 a effectivement été une année très difficile, avec le couac de septembre, où nous nous sommes retrouvés avec tous les avions cloués au sol. Deux pour des raisons de maintenance et l’autre pour un problème de saisie et de propriétaire. Donc il n’y avait pas d’avion en plein retour des vacances des camerounais de la diaspora, en plein démarrage des opérations du Hadj. C’était la catastrophe», s’exclame le DG de Camair-Co.

Jean Paul-Nana Sandjo dit mettre tous les moyens en jeu pour éviter de revivre ce genre de scénario. D’après lui, à son arrivée, la compagnie croulait sous 25 milliards de FCFA de dettes aux fournisseurs. L’organisation en place génère 4 milliards de dépenses par mois tandis que la compagnie a 2,5 milliards de recettes mensuelles, ce qui entraine une perte de l’ordre de 1,5 milliard de FCFA. «Encore qu’en janvier 2013, ce déficit était de l’ordre de 2,5 milliards de FCFA», ajoute-t-il.

Au vu de tout cela, l’actuel DG propose un plan de redressement et de relance dans lequel il est prioritaire de «baisser les charges pendant que les recettes montent», apprend-on. Comparativement aux autres compagnies aérienne le Cameroun est en réforme. D’après le DG de Camair-Co, Air France effectue 13 vols hebdomadaires; Royal Air Maroc a 7 vols par semaine; Turkish Airlines en a également 7 mais demande à passer à 14. «Pendant que les les autres font en moyenne 80% de taux de remplissage, nous, on peine à atteindre 40%. Donc il y’a un autre problème qui n’est pas le marché», déplore le DG de Camair-Co.

Le fait que les vols ne soient pas sûrs fait partie des facteurs majeurs qui font problèmes à Camair-Co. L’irrégularité des vols aura même poussé le DG lui-même à conseiller à des personnalités d’aller vers la concurrence pour honorer à des rendez-vous d’affaires. Ensuite, les avions sont «des tas de ferraille», d’après le DG. Chez Camair-Co la maintenance n’est pas des plus spontanée. «Quand un avion tombe en panne, c’est le chaos, il n’y a pas de solution de rechange» contrairement aux autres compagnies qui ont des avions en réserve.

Le plan de redressement et de relance est évalué à 30 milliards de FCFA. Le DG compte acquérir un avion, le 777, pour l’itinéraire Douala-Paris-Douala. La cabine du Dja et sa configuration intérieure est à moderniser, il faut un «back-up» au Dja c’est à dire un 737-800 et les deux 737 déjà sur place. Conscient que 30 milliards sont insuffisants pour l’achat d’un avion, Jean Paul-Nana Sandjo prévoit 10 milliards de FCFA pour pour le «down payment» (Un type de paiement effectué en espèces lors de l'apparition de l'achat d'un bien ou d’un service coûteux). Avec 10 autres milliards de FCFA, il fera des investissements qui permettront de réduire les charges et les 10 milliards de FCFA restant serviront de fonds de roulement.