Les administrations françaises, et en l’occurrence celles du travail et de la fiscalité, menacent de radier la compagnie aérienne camerounaise de son registre de commerce et résilier son immatriculation.
La Camair-Co ne dessert plus Paris depuis plus de six mois. Selon la législation française, la direction générale de la compagnie devrait, dans un délai de 30 jours, informer les autorités fiscales françaises de la suspension de ses activités sur le territoire français, révèle le journal L’Indépendant dans sa parution du lundi 16 janvier 2017.
Selon l’hebdomadaire qui cite une source proche du dossier, cette procédure n’a pas été respectée par la direction générale de la Camair-Co. Une source rencontrée par le journal indique que «la note d’Ernest Dikoum demandant à la quasi-totalité du personnel de paris de regagner Douala, et l’arrêt des vols depuis plus de six mois, ont conforté les autorités françaises de la cessation d’activité en France. Ces autorités exigent maintenant que Camair-Co se conforme à la réglementation en la matière, faute de quoi, elles prononceront purement et simplement la radiation».
L’Indépendant souligne qu’une radiation de Camair-Co à Paris «obligerait à reprendre tout le processus d’immatriculation de la compagnie, y compris celui du personnel à zéro. Tout comme le processus d’admission au Third country operator (Tco), une certification indispensable pour le survol de l’espace aérien européen qui a pris effet depuis le 26 novembre 2016, pourtant bien engagée par les prédécesseurs, devra lui aussi reprendre à zéro». Tout compte fait, la reprise des vols en direction de Paris se complique davantage.
Le Directeur général de Camair-Co, Ernest Dikoum, expliquait en octobre dernier que cette ligne n’était plus rentable et qu’il préférait la réorganiser pour une reprise du trafic qui apporte des profits.
«Nous allons passer par des étapes très difficiles. On n’a pas fermé Paris. Par contre on a suspendu le programme de Paris. Les opérations de Paris sont suspendues parce qu’il y avait des vols où l’on ne comptait que deux passagers. Je pense qu’une opération qui coûte aussi cher devrait être mieux organisée et c’est à cette tâche que nous sommes en train de nous atteler», avait-il fait savoir.