Longtemps restés stationnés dans les ateliers de la Cameroon Airlines Corporation (Camair-Co) à Douala, les avions MA60 pourront, enfin voler. Le Ministre des Transports, Edgard Alain Mebe Ngo’o, annonçait dimanche 29 novembre dernier aux députés que «les deux aéronefs MA 60 ont déjà reçu leur certification technique par l’autorité aéronautique. Ce qui permet leur exploitation commerciale par Camair-Co».
Selon l’annonce, diffusée en mode message défilant, «Camair-Co recrute des pilotes et des co-pilotes sur Boeing 737, Boeing 777 et MA 60. Envoyez votre dossier de candidature à l’adresse careers@camair-co.net».
Dans son édition n°0948 en kiosque le 1er décembre 2015, Le Quotidien de l’Economie révèle que les avions MA 60 seront utilisés pour la couverture des lignes domestiques, et dans une certaine mesure, pour certaines lignes sous régionales. Un responsable de Camair-Co a confié que «des villes comme Bafoussam, Bamenda, N’Gaoundéré, Garoua, Maroua et Yaoundé pourront être couvertes grâce à la mise en exploitations des avions MA 60. Tout comme, ces mêmes avions serviront à couvrir des lignes comme Douala-Yaoundé, Douala-Bata, en Guinée Equatoriale».
Même si l’entreprise ploie encore sous le poids de la dette, ses responsables ont dans un plan de relance validé par le conseil d’administration, prévu de réduire les effectifs de l’entreprise (passer de 700 personnes à 400 employés), d’investir sur les lignes domestiques et sous régionales (d’où l’annonce de la mise en exploitation des MA 60), et d’investir sur le confort des passagers long-courrier (d’où l’acquisition d’un Dreamliner), indique le journal.
Le cabinet Boeing Consulting a été retenu pour auditer le management de la compagnie. Et ceci, avant le déploiement de tout nouveau financement. Pour certains cadres de Camair-Co, «cet audit n’empêche en rien la direction actuelle de la compagnie de prévoir des recrutements pour l’exploitation des avions annoncés (Boeing 737, Boeing 777 et MA60)».