Infos Business of Wednesday, 1 March 2017

Source: Mutations

Camair-co: la solution qui vient de Chine

La compagnie compte s'appuyer sur les avions chinois dans son plan de relance La compagnie compte s'appuyer sur les avions chinois dans son plan de relance

La compagnie aérienne du Cameroun (Camair-co), est en but depuis son lancement en 2011 à des difficultés qui plombent son décollage véritable. Le poids de l’endettement sous lequel ploie l’entreprise a amené ses dirigeants et le gouvernement camerounais, l’Etat étant le principal et unique actionnaire, de réfléchir aux solutions pour sauver « l’étoile du Cameroun ».

La demande intérieure  forte et les propositions chinoises ont fait pencher la balance vers l’acquisition d’aéronefs adaptés aux conditions et à l’environnement. Les avions MA60, fabriqués par l’entreprise chinoise Avic International s’avèrent être des acteurs idéaux pour remplir cette mission dans l’équation qualité-prix. Acquis en 2015 et mis en exploitation en janvier 2016 par la compagnie, ces avions semblent jusqu’à présent bénéficier d?un écho favorable. Tant au niveau des techniciens, des exploitants, que des clients.

« Il est temps que le camerounais comprenne certaines choses. Nous devons accepter ce qui est bien fait. En tant que technicien et commandant de bord de cet appareil depuis un an, je vous répète que cet appareil n’a aucun problème sur le plan technique. Et même sur le plan commercial, la vague d’appréciations qui vient de la part des passagers est bonne. Nous avons commencé avec deux ou trois passagers, aujourd’hui on fait le plein. Nous avons un vol particulier, la 208, la 209, nous sommes obligés de supporter les passagers sur ce vol », affirme Martin Tope Mohlie, commandant de bord de l’un des MA60 de Camair-co.

C’est le même avis qu’émet Jean Claude Nkeng-Peh, le directeur commercial de la compagnie aérienne du Cameroun. «Je suis vraiment content de cet avion qui a commencé à voler depuis le 23 janvier de l’année dernière. Nous avons commencé à effectuer des vols entre Yaoundé et Douala et en suite au cours de l’année on a commencé à aller sur Bafoussam. Je dois vous avouer que notre clientèle est impressionnée favorablement par les vols en MA60 d’abord pour le confort à bord. Le pitch qui est l’espace entre deux sièges est particulièrement grand et tout le monde est à l’aise dans cet avion.

Les taux de remplissage s’améliorent de jour en jour, ce qui montre qu’il y a un intérêt particulier pour les MA60 par la clientèle. Nous avons trois vols par jour entre Douala et Yaoundé, C'est-à-dire le matin, en mi-journée et en fin de journée. Nous opérons sur Bafoussam trois fois par semaine, le lundi, le mercredi et le dimanche », explique-t-il.

Le cap est lancé vers la formation des maintenanciers de ces appareils que les experts reconnaissent maniables et fiables. L’entreprise Avic, selon son vice-président, Xu Bo, a décidé d’intensifier sa coopération par un programme de formation de pilotes et de techniciens camerounais. Entre temps, des passagères à l’instar de dame Christiane Mantey s’estime satisfaite de la qualité des vols et du service à bord. L’histoire de Camair-co et des MA60 n’est qu’au début. Et si la solution tant cherchée par cette entreprise venait finalement de Chine ?