Cette information a été rendue publique à Yaoundé, par l’ « Institut National de la Statistique » (INS). «La répartition des entreprises selon le niveau d’instruction du promoteur montre que 51% d’entre elles, sont créées par des promoteurs ayant au plus le CEP/CEPE, diplôme obtenue à la fin du cursus primaire, 20% sont sans diplôme, 24% sont titulaires du « Brevet d’Études du Premier Cycle (BEPC), 17% par ceux disposant d’un diplôme des enseignements secondaire et 7% par les diplômés de l’enseignement supérieur».

Au regard de ces chiffres, l’on constate que l’unique diplôme que possède plus de la moitié des créateurs d’entreprises au Cameroun est le Certificat d’études primaires. Mais il est judicieux de préciser que ces promoteurs d’entreprises ne sont pas toujours les principaux dirigeants, telle que l’indique l’organe en charge de la collecte, de l’élaboration et de la publication des données chiffrées au Cameroun.

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« Sur les 209.482 unités économiques recensées, 186.481 sont dirigées par le promoteur qui est le principal dirigeant et 23.001 par le principal dirigeant, différent du promoteur».

La proportion importante de sans diplôme ou de diplômés de l’enseignement primaire, pose un problème de qualité des dirigeants des entreprises camerounaises et peut expliquer en partie, la faible performance des entreprises nationales, comme l’explique le directeur général de INS Joseph Tedou, «l’on a à faire à des managers relativement peu instruits, surtout en ce qui concerne les dirigeants des petites et moyennes entreprises (PME).

Cette catégorie d’entreprise demeure ainsi, encore en deçà du potentiel souhaité, toute chose qui appelle à des mesures plus vigoureuses dans le processus de structuration en cours, engagé par les pouvoirs publics et les partenaires au développement des PME.»

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Toutefois, certaines grandes réussites dans le monde des affaires au Cameroun démontrent à suffisance que pour réussir dans ce domaine, on n’a pas toujours besoin d’avoir des diplômes des grandes écoles. A titre illustratif, Victor Fotso, Bernard Fokou, le feu Joseph Kadji Defosso, pour ne citer que ceux-ci, montrent bien qu’avec une détermination à toute épreuve, et un entourage encourageant, un « sans diplôme », peut employer des milliers de diplômés dans des conditions de travail décent.