Infos Business of Wednesday, 17 August 2022

Source: www.camerounweb.com

Cameroun/Soldes Engagés non Décaisses : 3 700 milliards non décaissés à fin juin 2022

Immeuble siège de la CAA Immeuble siège de la CAA

Il s'agit des financements disponibles auprès des bailleurs de fonds mais non décaissés par le Cameroun parce qu'il ne respecte pas sa part d'engagements : absence de fonds de contrepartie, non maturation des projets, etc.


Selon la récente note de conjoncture de la Caisse autonome d'amortissement (CAA), organisme en charge de la gestion de la dette publique, le Cameroun peine à absorber le minimum de 700 milliards de Fcfa qu'il s'est fixé dans le cadre des Soldes engagés non décaissés (SEND's). Il s'agit des financements disponibles auprès des bailleurs de fonds mais non décaissés par le Cameroun parce qu'il ne respecte pas sa part d'engagements : absence de fonds de contrepartie, non maturation des projets, etc. « Il est à noter qu'avec un niveau des SEND's de plus de 3700 milliards de Fcfa [à fin juin 20221, pour les absorber en 4 ans, faudrait décaisser en moyenne plus de 900 milliards de Fcfa.

Pour une absorption en 5 ans, il faudrait des décaissements minimums de 700 milliards de Fcfa par an. Malheureusement, sur les deux précédentes années, les décaissements annuels sur prêts projets n'ont pas excédés 450 milliards de Fcfa, expliqués entre autres par la crise née de la covid-19 et l'environnement international morose »
, révèle la CAA.
Elle ajoute que, suivant cette tendance, si rien n'est fait (sans prise en compte des nouveaux SEND's issu des projets en cours de négociation), il faudrait projeter environ 8,3 années pour absorber les SEND's actuels, qui sürement ne seront pas optimaux pour les types de croissance vises et le développement durable du Cameroun.

Pour maintenir l'éveil des pouvoirs publics face à cette situation, la CAA indique qu'elle a lancé l'élaboration d'un document du portefeuille des projets et programmes actifs et suivi des SEND's. Ce document devrait être produit de façon continue et après chaque fin d'année de préférence avant la fin du mois de juin de l'année suivante.
Ce document, apprend-on, se veut être un outil d'aide à la communication sur l'implémentation effective des projets de l'Etat à financement conjoint suivis par la CAA, ainsi qu'un curseur fiable sur la mobilisation des ressources publiques affectées.
Pour atteindre cet objectif central, les contributions des maitres d'ouvrage, des unités de gestions des projets et différents autres acteurs sont plus que jamais nécessaires afin de diagnostiquer l'ensemble des projets, et surtout de proposer des solutions pour une réelle absorption de ces ressources d'emprunts qui devraient soutenir la croissance visée.