Dorothy Binla est une entrepreneuse camerounaise et l’inventrice des pâtes alimentaires ‘’Miondonini’’. Ce sont des pâtes fabriquées à base du blé, qui ont la même texture que les spaghettis importés à la cuisson, à la seule différence qu’elles ont le gout du manioc. Les échantillons sont bien emballés en plastique. Miondonini a plusieurs variantes, car avec son procédé de fabrication, Dorothy Binla Selamo fabrique aussi des pâtes alimentaires à base d’ignames, de patates ou de macabo. Elle achète la farine de ces féculents pour fabriquer sa pâte.
La jeune dame travaille avec les producteurs de farine de ces fécules. « J’achète la farine chez eux et je les transforme manuellement en pâtes alimentaires à l’aide d’une machine appropriée. Mais, elles ne sont pas encore droites comme les spaghettis et je travaille pour y parvenir », affirme-t-elle. Le projet ‘’Miondonini’’ (dérivé de miondo – mets de manioc-) nait après les émeutes de la faim en 2008 au Cameroun. Dorothy Binla Selamo fait le triste constat selon lequel dans les supermarchés et boutiques, il n’y a pas de produits manufacturés locaux. « Or, nous cultivons abondamment le manioc et plusieurs autres tubercules. « C’est ainsi que j’ai décidé de produire des pâtes alimentaires à base de manioc. «Et la technique réside dans la conservation, car nous avons du miondo que nous n’arrivons pas à conserver », explique-t-elle. Mindonini dispose déjà d’un brevet d’invention à l’Oapi.
Dorothy est ausssi la directrice de la Gariland Academy qui est un centre de formation intercommunal qui fait dans l’incubation de la jeunesse dans la chaîne de valeur agricole et en particulier les racines et tubercules. Et a pour objectif de pouvoir donner à l’Afrique un sourire sans faim tout en lui permettant d’atteindre sa souveraineté alimentaire. La Gariland Acadamy produit ses propres farines : la farine de patate douce pour faire des yaourts, celle de manioc pour des pâtes alimentaires dénommées «miodonini» qui coûtent 500 Fcfa à raison de 300 grammes, les farines d’igname, de plantain et de macabo pour les enrobés et la pâtisserie comme les croissants, le pain avec un pourcentage élevé à plus de 30%.