Infos Business of Tuesday, 3 April 2018

Source: investiraucameroun.com

Cameroun: la filière café poursuit son déclin, avec une nouvelle baisse de 20%

Une nouvelle baisse de près de 20% de la production 2016-2017, à 20 270 tonnes Une nouvelle baisse de près de 20% de la production 2016-2017, à 20 270 tonnes

En dépit des efforts conjoints de l’interprofession cacao-café et des pouvoirs publics, en vue de relever la production nationale du café, cette filière au Cameroun poursuit son déclin.

Selon les statistiques de l’Office national du cacao et du café (ONCC), qui seront officiellement révélées lors du lancement de la campagne caféière 2017-2018, le 4 avril 2018 à Yaoundé, la production 2016-2017 a culminé à 20 270 tonnes, en baisse de près de 20% par rapport aux 24 500 tonnes de la campagne 2015-2016.

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Ce volume de production est surtout la 2ème plus mauvaise performance réalisée par les producteurs camerounais, au cours des cinq dernières campagnes, après les 16 142 tonnes de 2012-2013, qualifiée par les acteurs locaux de la filière de pire campagne la plus mauvaise « des 50 dernières années ».

Depuis la campagne 2013-2014, qui avait redonné un peu d’espoir aux acteurs de la filière café, avec une production globale de 32 800 tonnes, la production nationale du café au Cameroun a de nouveau régressé de plus de 12 500 tonnes. Toutes choses qui éloignent davantage le pays des objectifs contenus dans son plan de relance des filières cacao-café, qui ambitionne de porter la production nationale du café à 150 000 tonnes, en 2020.

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Interrogés sur les raisons du déclin observé dans la filière café au Cameroun, depuis quelques années, les experts locaux invoquent plusieurs difficultés. Il s’agit notamment de l’indisponibilité des plants, l’utilisation de variétés anciennes aux rendements insignifiants, la cherté des engrais, le vieillissement des plantations et des planteurs, mais surtout une désaffection des producteurs, du fait des prix très peu rémunérateurs (à la différence de ceux du cacao), lesquels prix sont en déphasage total avec le volume de travail requis par l’activité de production du café.

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