Le gouvernement camerounais et OCHA (le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU) ont conjointement lancé un appel pour rassembler 371,4 millions de dollars afin de répondre aux besoins humanitaires urgents.


Cependant, ce montant est jugé insuffisant pour venir en aide à l'ensemble des 3,4 millions de personnes nécessitant une assistance humanitaire en 2024. Seules 2,3 millions de personnes pourraient être soutenues, selon un communiqué publié ce 16 avril à Yaoundé par l'organisme onusien.

Coulibaly Siaka, coordinateur humanitaire pour le Cameroun, a souligné l'urgence de l'engagement renouvelé de la communauté humanitaire et des bailleurs de fonds pour répondre aux besoins vitaux des populations vulnérables. Il a également appelé à explorer des solutions innovantes et durables en coopération avec les autorités nationales, les acteurs du développement et les institutions financières internationales.

Le Plan de réponse humanitaire (PRH), élaboré par OCHA, vise à répondre aux besoins les plus urgents des personnes affectées par les chocs climatiques, les conflits dans le bassin du lac Tchad, ainsi que dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, et à l'afflux de réfugiés.

En 2023, le faible financement avait déjà entraîné des réductions importantes, limitant l'aide humanitaire à 1,2 million de personnes parmi les plus vulnérables. Pour l'année 2024, Coulibaly Siaka a insisté sur l'importance de la solidarité continue envers les populations affectées par les crises au Cameroun.


Paul Atanga Nji, ministre de l'Administration territoriale, a exprimé sa préoccupation quant à la baisse de l'enveloppe humanitaire allouée au Cameroun malgré une augmentation du budget public consacré à l'assistance humanitaire. Il a souligné que, malgré les défis, le Cameroun continue d'accueillir généreusement plus d'un demi-million de réfugiés et demandeurs d'asile, en plus des déplacés internes causés par les incursions de Boko Haram dans l'extrême-nord et la crise anglophone dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
En somme, les conflits et les crises humanitaires persistent au Cameroun, nécessitant un soutien continu de la part de la communauté internationale pour soulager les souffrances des populations touchées.