Infos Business of Friday, 6 November 2015

Source: investiraucameroun.com

Cameroun : le nombre de pauvres a augmenté d’un million en 7 ans

Photo d'archive utilisée juste à titre d`illustration Photo d'archive utilisée juste à titre d`illustration

Le nombre de personnes pauvres au Cameroun a augmenté de 14% entre 2007 et 2014, passant d’environ 7,1 millions de personnes à 8,1 millions, révèlent les résultats de la 4ème enquête camerounaise auprès des ménages (Ecam 4) que vient de publier l’Institut national de la statistique (INS).

Cependant, souligne l’INS dans Ecam 4, l’indice de pauvreté, qui indique le niveau de pauvreté global dans le pays, lui, ne cesse de baisser depuis 1996. En effet, apprend-on, il est passé de 53% cette année-là, à 40,2% en 2001, pour finalement atteindre 39,9% en 2007 et 37,5% en 2014. Cette baisse est cependant insuffisante pour réduire le nombre de personnes pauvres dans le pays, car, selon l’INS, «c’est plutôt une incidence de la pauvreté inférieure à 32% qui aurait pu permettre d’inverser la tendance».

Globalement, sur la période 2007-2014 concernée par Ecam 4, le niveau de pauvreté au Cameroun a donc baissé de 2,4 points de pourcentage. Mais, font remarquer les rapporteurs d’Ecam 4, «cette baisse modérée est en deçà du rythme préconisé dans le Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (DSCE) et ne permet pas d’atteindre l’Objectif de réduire de moitié la pauvreté à l’horizon 2015 suivant l’agenda des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD)».

Cependant, «au regard des perspectives de croissance économique favorables et soutenues par les politiques publiques en cours de mise en œuvre ou envisagées», apprend-on, «l’atteinte de l’objectif de 28,7% d’incidence de la pauvreté en 2020 fixé dans le DSCE reste possible». A la condition que, indique l’INS, «le taux réel de croissance du PIB se situe nettement au-dessus de 7% en moyenne annuelle». Ce qui n’est pas du tout gagné dans la mesure où, non seulement ce taux de croissance n’atteindra pas 7% en 2015, mais aussi parce qu’en 2016, il est déjà projeté à 6% au plus.