Infos Business of Friday, 12 January 2018

Source: APA

Cameroun: plus de 94 milliards de flux de blanchiment de fonds détectés en 2016

73 dossiers d’infractions relatives au blanchiment de fonds ont été repérés 73 dossiers d’infractions relatives au blanchiment de fonds ont été repérés

Selon la répartition par infraction sous-jacente, le financement du terrorisme pointe en 1èreplace (30,14%), suivi des fraudes diverses et du détournement de deniers publics (20,55% respectivement), le faux et usage de faux (13,70%), les trafics divers (6,85%), la cyber escroquerie («scramming», 4,11%), l’escroquerie (2,74%), et la corruption (1,37%).

Au chapitre de la répartition des dossiers transmis aux juridictions et autorités compétentes par flux financiers repérés en fonction des infractions sous-jacentes, vient en tête le détournement de deniers publics (48,17%) avant le financement du terrorisme (42,51%), les trafics divers (5,94%), les fraudes diverses (2,84%), la corruption (0,33%), l’escroquerie (0,18%), le faux et usage de faux (0,02%) et la cyber escroquerie (0,01%).


Depuis le démarrage de ses activités, en janvier 2006 jusqu’en décembre 2016, l’ANIF affirme avoir enregistré un total de 2660 déclarations de soupçon provenant des professions assujetties (banques, établissements de micro-finance, avocats, notaires, experts comptables et Trésor public).

Pendant cette période, 486 dossiers ont été enregistrés faisant état de soupçons confirmés de blanchiment des capitaux, de ses infractions sous-jacentes et de financement des réseaux terroristes, le scramming demeurant l’infraction sous-jacente la plus représentative en terme de nombre des cas transmis en justice, suivi des détournements de deniers publics.

S’agissant des flux financiers repérés sur les dossiers ayant fait l’objet de saisine des juridictions et autres autorités compétentes entre 2006 et 2016, ils sont chiffrés à plus de 794,7 milliards FCFA avec en tête le détournement de deniers publics (47,45%), les trafics divers (40,29%), le financement du terrorisme (6,33%), la corruption (2,03%), les fraudes diverses (1,25%), le faux et usage de faux (1,13%), l’usurpation de titre (0,44%) ou encore l’abus de biens sociaux (0,21%).

Concernant spécifiquement des soupçons de soutiens financiers aux organisations terroristes, l’ANIF, selon le rapport à paraître, précise que 22 dossiers, sur les 73 transmis aux autorités compétentes en 2016, ont représenté 30% des transmissions soit plus de 40,2 milliards FCFA.