Comme dans la plupart des pays en construction, le taux du chômage est préoccupant au Cameroun. Il l’est davantage en milieu jeunes. Formés ou non, ces jeunes qui représentent la majorité de la population, bénéficient de l’attention particulière du gouvernement. Ainsi, de nombreux programmes en vue de leur insertion socioéconomique se multiplient au fil des années.
En effet, les initiatives qui visent pour l’essentiel l’auto-emploi des jeunes, sont coordonnées par des ministères compétents. Parmi eux, le ministère de la jeunesse et de l’éducation civique. Aussi, le ministère de l’emploi et de la formation professionnelle et le ministère de l’agriculture. Et puis pour une jeunesse intègre, le gouvernement a créé l’Agence du service civique national de participation au développement.
Pajer-U
C’est le Programme d’appui à la jeunesse rurale et urbaine. Créé en 2007, le Pajer-U est mis en place par le biais du ministère de la jeunesse et de l’éducation civique. Son objectif est de combattre efficacement le chômage et la précarité en milieu jeunes. Ainsi, il assiste les jeunes non-scolarisés et déscolarisés. Le Programme procède par leur encadrement technique et financier dans le but d’en faire de petits entrepreneurs. La coordination nationale du Pajer-U est située à Yaoundé derrière le Musée national. Il compté également 10 antennes régionales et 58 antennes départementales.
Les conditions d’accès aux services du Pajer-U se présentent comme suit:
• être jeune camerounais âgé de 15 à 35 ans non scolarisé ou déscolarisé, diplômé ou non,
• s’inscrire auprès des responsables du Pajer-U,
• les conditions particulières d’élection sont précisées lors de chaque appel de candidature,
• les candidats au financement devront déposer une idée projet bien structurée qu’ils soutiendront devant un jury d’experts. Cliquez ici pour plus d’informations, pajeru-pifma.com
Pifmas
Il s’agit du Projet d’insertion Socio-économique des Jeunes par la création des micro-entreprises de fabrication du matériel sportif. Il a été créé en 2007 à l’initiative du ministère de la Jeunesse et de l’éducation Civique. En effet, le Pifmas promeut l’emploi et l’auto-emploi des jeunes. Par exemple, assurer l’insertion et/ou la réinsertion socio-économique des jeunes du Cameroun, par la fabrication et la vente du matériel sportif. Comme le Pajer-U, il est situé à Yaoundé derrière le Musée national.
Ses missions sont entre autres:
• accompagner administrativement l’initiative des jeunes,
• former les groupes de jeunes en techniques de fabrication du matériel sportif et en gestion administrative et financière,
• installer au profit des groupes les plus aptes une ligne de crédit et les appuyer en marketing,
• fabriquer et commercialiser les produits à l’échelle nationale et internationale.
Les conditions d’accès aux services du Pifmas
• être âgé de 15 à 35 ans non scolarisé ou déscolarisé
• être en groupe ou individuellement
• s’inscrire auprès des responsables du projet
• les conditions particulières de sélection sont précisées lors de chaque appel à candidature
• les candidats aux financements devront déposer une idée du projet bien structurée qu’ils soutiendront devant un jury d’experts. Des informations complémentaires sur pajeru-pifma.com.
Piaasi
C’est le Programme d’Appui aux acteurs du secteur informel. Sa date de création remonte à 2004. C’est est une structure gouvernementale rattachée au ministère de l’emploi et de la formation professionnelle. Donc, sa mission principale est d’accompagner financièrement les jeunes promoteurs Camerounais. Pour plus d’efficacité et afin d’assurer un meilleur suivi des jeunes bénéficiaires de crédit, le Piaasi collabore étroitement avec les communes. Les autorités communales sont alors chargées de vérifier la localisation du domicile du promoteur et aussi l’exécution effective du projet de ce dernier.
Les conditions d’accès aux services du Piaasi:
• Remplir un formulaire de demande d’appui à retirer dans les 10 régions auprès des secrétariats du Piaasi,
• Y joindre les pièces demandées dans le formulaire.
Les bénéficiaires se recrutent parmi les vendeurs à la sauvette, les vanniers, les briquetiers, les maçons. Sans oublier, les coiffeurs, les mécaniciens, les bayam-sellam, les tenanciers de bars, restaurants et cafétéria, les couturiers, les petits agriculteurs, les petits agriculteurs et les petits artisans. Le Piaasi accompagne ces derniers au travers de l’appui à l’organisation, à la formation et au financement. Le seuil de financement se situe entre 100 000 et 2 000 000 Fcfa.
Les modalités de remboursement s’énoncent comme suit:
Un différé de six (6) mois est accordé à tous les acteurs bénéficiaires à compter de la date de retrait des fonds. Ils pourront exercer leur activité en toute quiétude durant cette période. C’est au terme de ce différé (à compter du douzième ( 12ème mois) qu’ils devront commencer à rembourser. La durée de remboursement s’étale sur quinze (15) mois, pour un taux d’intérêt de 6%. Un avantage pour les jeunes débutants. Le Piaasi compte 10 antennes régionales. La coordination nationale est située à Yaoundé au quartier Bankolo (montée 8ème).
Plan Triennal “Spécial Jeunes”
Le Plan Triennal « Spécial Jeunes » se définit comme l’instrument majeur par lequel le gouvernement entend booster l’insertion des jeunes. L’idée épouse les objectifs de développement durable. De même, le plan vise le renforcement des capacités opérationnelles des programmes et projets gouvernementaux. Il intègre par ailleurs, les projets non gouvernementaux pour atteindre davantage de jeunes et améliorer considérablement la qualité des services.
L’importance de ce Plan tient ainsi de ce qu’il doit permettre de davantage mobiliser les jeunes. Ce Plan Triennal « Spécial Jeunes » a été lancé le 11 janvier 2017 par le premier ministre, sur instructions du président de la République. À la clé, 102 milliards de Fcfa à la disposition de potentiels bénéficiaires. Plus de 160 mille jeunes sont déjà inscrits. Pour des informations y relatives, il faut se rapprocher du ministère de la jeunesse et de l’éducation civique.
Paru-Jedi pour les jeunes de la diaspora
Le Programme d’aide au retour et à l’insertion des jeunes de la diaspora a été mis en place me 14 février 2017. Il a été paraphé par le ministre de la jeunesse et de l’éducation civique, Mounouna Foutsou. Le Pari-Jedi est un mécanisme de mobilisation des jeunes camerounais à l’étranger en vue de leur retour et leur insertion économique. C’est aussi un instrument de participation de cette diaspora à la construction nationale. Le programme s’intéresse davantage aux Camerounais à l’étranger porteurs de projets professionnels ou entrepreneuriaux désirant s’installer au pays.
Sa gestion est assurée par un comité de pilotage et un département de la prévention des migrations irrégulières. Son rôle consiste à élaborer et à mettre en œuvre des stratégies visant la fixation sur le territoire national de certaines catégories de jeunes. Notamment les jeunes exposées ou affectées par l’aventure migratoire. L’enjeu pour le gouvernement est de tirer les dividendes du dynamisme d’une diaspora camerounaise. Car selon la société britannique WorldRemit, leader mondial du transfert, cette diaspora pèse 1,2 milliard de dollars US, soit près de 585 milliards de Fcfa pour la seule année 2015.