L’information a été révélée par le directeur général de cette entreprise, au cours d’une interview accordée à la télévision nationale.
Le directeur général de la Cameroon Telecommunications (Camtel) a annoncé le 07 septembre dernier, l’ouverture prochaine de trois filiales de la Camtel dans les villes de départs des câbles sous-marins qui relient le Cameroun au réseau internet mondial.
Il s’agit de Fortaleza au Brésil, de Lagos au Nigeria et de Durban en Afrique du Sud. Dans cette interview relayée par le magazine Digital Business Africa, David Nkoto Emane a expliqué l’origine de ce projet. Il indique ainsi que ces succursales viendront assurer la mise en œuvre et l’exploitation desdits câbles, pour une amélioration de la couverture internet du pays.
Il affirme à cet effet : « Nous sommes en train de revoir le statut, l’organigramme et le règlement intérieur de Camtel. Nous allons à Fortaleza. C’est tout à fait normal que Camtel ait une succursale à Fortaleza au Brésil, une succursale à Lagos au Nigeria, parce qu’en 2016, Camtel a posé un câble qui relie la ville de Kribi à la ville de Lagos. Donc, il y aura une succursale à Lagos, à Fortaleza et certainement aussi en Afrique du Sud ».
Il a également rappelé l’origine du projet de connexion au réseau de l’atlantique sud – South Atlantic Inter Link (SAIL).
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« Il [Paul Biya, Ndlr] a donné des instructions pour que nous rendions les communications fluides et agréables. Il y a eu plusieurs solutions pour régler ce problème. Il fallait travailler par le satellite, mais on s’est dit que ce satellite n’appartiendrai pas aux Camerounais. Il fallait trouver une infrastructure qui soit purement camerounaise. C’est pour cela que nous avons travaillé avec la fibre optique. Six mille kilomètres de fibre optique », révèle David Nkoto Emane.
Le DG de Camtel affirme également que de nombreux défis ont dû être surmontés, notamment le financement du projet. « Le premier défi c’était de faire admettre à notre gouvernement qu’il était possible pour le Cameroun, avec des partenaires tels que Huawei Technologies, de pouvoir mener cet important projet. Le deuxième défi était celui de trouver des financements.
Avec ce partenariat entre la Chine et le Cameroun, EximBank China a accepté de financer ce projet. Il y a aussi eu le défi technologique sur comment poser ce câble sous-marin. Il y a eu beaucoup d’études de fond-marins et des études météorologiques. Ce qui nous a conduit à mettre sur pied le tracé définitif qui permettait de poser le câble sur une distance de 6 000 km », fait savoir David Nkoto Emane.
L’interconnexion du Cameroun devrait, à court terme, permettre une baisse conséquente des coûts de l’internet, ainsi qu’une augmentation de la qualité de service offerts.