Depuis le départ de l’ancien Directeur Général Jean William Sollo, la Cameroon Water Utilities Corporation ne cesse d’enregistrer des démissions.

C’est une affaire traitée par le journal Le Soir édition en kiosque du 28 mars 2016. Des employés de la Cameroon Water Utilities Corporation (CAMWATER) ayant été recrutés avec de faux diplômes jettent l’éponge et ce, depuis l’arrivée d’Alphonse Roger Ondoua Akoa à la tête de la société. Le journal dans ses colonnes cite des cas les «plus flagrants» de ce phénomène d’employés aux faux diplômes au sein des entreprises.

«Fobeneh Tah Christopher est celui qui attire plus l’attention», écrit le journal.

Il a été l’ancien chef de division Renforcement des capacités et recherches de financements. On apprend des colonnes du journal qu’il a adressé une lettre de démission au nouveau Directeur Général (DG) de la CAMWATER.

«Fobeneh Tah Christopher est présenté comme celui qui a contribué à la disparition de la commission de vérification et d’authentification des diplômes, créée en 2014 par l’ancien DG», écrit le journal.

Il est à noter que ladite commission était présidée à l’époque par le Directeur technique de la CAMWATER Hubert Mbarga. Selon des sources, elle rencontrait déjà des problèmes au début de son fonctionnement.

«Les membres de ladite commission n’ont pas pu présenter en premier, les originaux de leurs différents diplômes, tel qu’exigé par Fobeneh Tah Christopher proche du Président du Conseil d’Administration Jérôme Obi Eta», explique Le Soir.

Un geste sur lequel se sont appuyés d’autres employés qui ont refusé de se soumettre à l’opération d’assainissement qui a été lancée raconte le journal.

«L’ex-DG Jean William Sollo aurait laissé faire, pour ne pas avoir d’ennui avec son PCA Jérôme Obi Eta. Ceci d’autant plus qu’il était déjà en conflit avec sa tutelle. L’on se rappelle que l’ancien DG avait créé des postes en désordre pour satisfaire ses proches. Nombre d’entre eux étaient munis de faux diplômes», rapporte le journal.

Des colonnes du journal on apprend que ces employés recrutés avec «de faux diplômes» reçoivent comme salaires «d’exorbitants» montants.

«Des enveloppes colossales sont aussi accordées à plusieurs personnes et même aux chauffeurs. 400 millions de francs Cfa de frais de logements. Autant de choses qui poussent les bailleurs de fonds à interpeller Jean William Sollo à qui ils demandent un audit», ajoute le journal.

Le Soir dit que les bailleurs de fonds n’auront pas de suite favorable. Ils mettront à la disposition de la CAMWATER, 200 millions de Fcfa. Après un premier rapport qui surviendra quelques mois après, un deuxième apportera toutes les recommandations à suivre avec un organigramme regroupant toutes les activités essentielles de la CAMWATER. Le DG va ignorer le rapport et ses recommandations selon le journal.

«D’où la brouille entre les deux parties. Les démissions en cascade observées aujourd’hui couleraient des fautes antérieures. Conscient de l’imminence d’un vent d’assainissement, les faux diplômés sont obligés de partir», conclut le journal.