Le ministère camerounais de l’Agriculture vient de mettre à la disposition du Programme de développement et de valorisation des racines, tubercules et plantain, des variétés améliorées de boutures de manioc certifiées, en vue de la création de champs semenciers dans les environs de la société de transformation de manioc de Sangmélima (Sotramas), construite dans la région du Sud.
Selon le ministre de l’Agriculture, Essimi Menyé, ces boutures seront distribuées aux producteurs qui les multiplieront avant de produire du manioc destiné à approvisionner la Sotramas en matières premières. En effet, les travaux de construction de cette usine, qui ambitionne de transformer chaque jour 120 tonnes de manioc en amidon, sont achevés depuis plusieurs mois. Mais, ses activités tardent à démarrer à cause de la rareté de la matière première qu’est le manioc.
Selon les estimations officielles, au cours des 5 prochaines années, il faut planter 4000 hectares de manioc dans les environs de la ville de Sangmélima, qui abrite cette usine, afin que la Sotramas puisse tourner à plein régime et ne subisse pas les affres du déficit de production de cette denrée observé au Cameroun.