Infos Business of Tuesday, 31 January 2017

Source: apanews.net

Chamboulement de la composition en devises du portefeuille de la dette

La Caisse autonome d’amortissement (CAA) du Cameroun La Caisse autonome d’amortissement (CAA) du Cameroun

La Caisse autonome d’amortissement (CAA) du Cameroun a observé, dans son dernier rapport et s’agissant de la composition en devises du portefeuille de la dette du pays, une nette augmentation en 5 ans des prêts libellés en devises autres que l’euro.

Ainsi, à fin 2015, le portefeuille de la dette extérieure du Cameroun était constitué principalement de l’euro (36,7%), du dollar américain (28,3%), des Droits de tirage spéciaux (DTS, 16,6%) et du yuan renminbi (8,4%), contre une composition de l’euro (45,9%), des DTS (24,0%), du dollar US (8,7%), des Unités de compte de la Banque africaine de développement (BAD, 8,11%) et du yuan chinois (5,1%) à fin 2010.

Au 31 décembre de cette année-là, précise le rapport de la CAA, la dette publique du pays était estimée à 4.626 milliards FCFA, soit 27,5% du produit intérieur brut (PIB) soit, en prenant en compte la dette avalisée par l’État estimée à 216 milliards FCFA, une dette publique et à garantie publique s’établissant à 4.842 milliards FCFA représentant 28,8% du PIB, compatible aux critères de convergence Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEMAC) fixé à 70% du PIB.

En termes de répartition, ladite enveloppe est composée de 3.492 milliards FCFA (72,1%) de dette extérieure, de 1.134 milliards FCFA (23,4%) de dette intérieure dont 138 milliards FCFA d’avances statutaires, et de 4,5% de dette avalisée correspondant à 216 milliards FCFA.

Selon les conclusions d’un rapport du Fonds monétaire international (FMI) datant de 2015, et sans prise en compte de l’émission de l’eurobond d’un montant de 750 millions de dollars américains, la dette publique du Cameroun est viable, avec un risque de surendettement passant d’un niveau «modéré» à «élevé», partant d’un niveau «faible» constaté en 2013.

Pour les autorités, par contre, cette dette est «viable» avec un risque de surendettement «modéré» en prenant compte de l’émission de l’eurobond sus-évoqué.