«L’entreprise Hong Kong est sommée de partir dès le 10 avril 2018, elle n’a pas l’autorisation d’exploiter. Quant à Metallicon, cela fait six à sept mois que l’on a fermé la société pour non réhabilitation des sites détruits par l’activité minière. Nous allons aussi fermer Peace Mining qui exploite illégalement avec les documents de Caminco.»
Ainsi s’est exprimé, le 9 avril 2018, le ministre camerounais des Mines, Ernest Gbwaboubou, au cours d’une descente dans les champs miniers de l’Est, rapporte l’Ong Forêt et Développement rural (Foder).
Outre les sociétés Peace Mining et Hong Kong, dont le membre du gouvernement sus-mentionné a ordonné la fermeture, le ministre Gbwaboubou a également épinglé les société minières Lu et Lang et Scem (Société camerounaise d’exploitation minière), pour non détention des autorisations d’exploitation.
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Des responsables de Scem retrouvés sur place, apprend-on, ont d’ailleurs confessé au membre du gouvernement qu’ils n’étaient en possession que d’une autorisation d’exploration, bien que s’adonnant aux activités d’exploitation.
Outre l’exploitation illégale, les champs miniers de la région de l’Est-Cameroun souffrent d’autres maux. Parmi ceux-ci, figurent en bonne place le non-respect des cahiers des charges prescrits aux exploitants, et la destruction de l’environnement.
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A titre d’exemple, la non-restauration par les entreprises minières des trous creusés pendant leurs activités d’exploitation, a causé, selon les Ong, la mort d’une quarantaine de personnes au cours de la seule année 2017.