Infos Business of Wednesday, 18 September 2024

Source: www.camerounweb.com

Chiffre du jour : Dans l'Adamaoua, une prime de 500 000 FCFA décaissée

Dans l'Adamaoua, une prime de 500 000 FCFA décaissée Dans l'Adamaoua, une prime de 500 000 FCFA décaissée

Face à la montée inquiétante de l'insécurité à Ngan-Ha, une localité située à 75 km de Ngaoundéré dans la région de l'Adamaoua, les autorités ont mis en place une prime de 500 000 FCFA pour encourager la dénonciation des criminels. Cette mesure, annoncée par le gouverneur de la région, Kildadi Taguieke Boukar, lors de sa visite le 17 septembre 2024, vise à mobiliser la communauté contre les actes de violence qui perturbent gravement la paix dans cette commune.

Selon le quotidien public Cameroon Tribune, la situation à Ngan-Ha est particulièrement préoccupante. La population vit dans la peur en raison des violences récurrentes, notamment des assassinats ciblés de chefs traditionnels et des enlèvements avec demande de rançon. Ces crimes, souvent attribués à des individus lourdement armés, sont en partie le résultat de la pression exercée par le Bataillon d’intervention rapide (BIR), unité d’élite de l’armée, qui a repoussé ces bandes armées vers la région du Mayo-Rey, dans le Nord.

Pour mettre fin à cette spirale de violence, le gouverneur Kildadi Taguieke Boukar a souligné l'importance de la vigilance citoyenne. Il a encouragé la population à signaler toute activité suspecte, tout en lançant une campagne de sensibilisation sur la nécessité de dénoncer les criminels. En complément de la prime de dénonciation, des équipements ont été fournis aux comités de vigilance pour améliorer leurs capacités de surveillance et de prévention, notamment en ce qui concerne les enlèvements.

Les autorités locales, tout en reconnaissant l'existence de « poches de résistance » alimentées par des complicités locales, estiment que les prises d’otages avec rançon sont sous contrôle, même si des défis persistent. En janvier 2023, lors d'une intervention similaire à Mbé, le gouverneur avait déjà assuré les habitants de la mobilisation des « forces spéciales » et des comités de vigilance pour traquer les malfaiteurs.

Avec cette nouvelle initiative, les autorités de l'Adamaoua espèrent restaurer un climat de sécurité à Ngan-Ha et redonner confiance à une population traumatisée par les violences.