Chiffre du jour : le Cancer du sein au Cameroun s'agrandit avec plus de 20 000 nouveaux cas par an

Le cancer du sein est désormais identifié comme la forme de cancer la plus répandue au Cameroun, avec une moyenne de 20 745 nouveaux cas enregistrés chaque année. Cette révélation a été faite lors d'une réunion tenue le 16 septembre dernier, présidée par Richard Njock, secrétaire général du ministère de la Santé publique (Minsante). Devant le cancer de la prostate, le cancer du sein est devenu une priorité nationale dans le cadre de la lutte contre les maladies oncologiques, selon les données fournies par le Comité national de lutte contre le cancer (CNLCa).

Les experts mobilisés par le Minsante ont souligné que la lutte contre le cancer, et en particulier le cancer du sein, est freinée par un ensemble de défis. Les dépistages tardifs, combinés à un déficit en équipements adaptés, ralentissent considérablement les efforts visant à améliorer la prise en charge des patients. Malgré ces obstacles, les autorités sanitaires réaffirment leur volonté de renforcer le système de prise en charge, en commençant par l’introduction de mesures concrètes lors de la prochaine édition d'Octobre Rose, prévue pour 2024.

L'évènement mondial dédié à la sensibilisation au cancer du sein prendra une nouvelle dimension au Cameroun, avec des actions visant à aller au-delà de la simple sensibilisation. Le Minsante ambitionne de permettre aux malades d'accéder à des prises en charge complètes, un changement radical par rapport aux éditions précédentes. Cela comprend la mise à disposition d'équipements plus performants, l'amélioration des dépistages précoces et un suivi médical plus structuré pour les patients.

Pour faire face à cette menace croissante, le Minsante a évalué plusieurs solutions proposées par les spécialistes. Parmi elles, l'amélioration de la formation du personnel médical dans les services d'oncologie est une priorité. La mise en place d’un parcours de soin précis, ainsi que le renforcement de la communication autour de ce parcours, sont également envisagés pour garantir une meilleure orientation des patients.

En outre, les autorités sanitaires explorent la possibilité de conclure des partenariats avec des structures étrangères pour assurer la fourniture des équipements nécessaires. Le financement de ces réformes est également à l'étude, avec l'élaboration d'un budget spécifique destiné à améliorer la prise en charge des patients atteints de cancer.