Selon les prévisions du Fonds Monétaire International (FMI), il est attendu une enveloppe de 3 037 milliards FCFA au titre des recettes du secteur non pétrolier en 2018. Un an après, ce sera 3 299 milliards FCFA avant les 3 584 milliards FCFA en 2020.
Dans la circulaire relative à la préparation du budget de l’Etat en 2018, le président de la République Paul Biya a défini les stratégies du gouvernement en matière de mobilisation de ces recettes non pétrolières. Si l’on en croit Le Quotidien de l’Economie paru le 22 juin 2017, c’est par cette voie que le président de la République compte pour «la relance économique, dans un contexte marqué par l’entrée en vigueur de l’Accord de partenariat économique avec l’Union européenne et la persistance des faibles cours des matières premières, notamment le pétrole». Mais aussi du cacao dont le prix est en chute libre depuis le second semestre 2016, avec une réduction des prix de l’ordre 40% sur le marché international. L’embellie dans la filière cacao n’est attendue que vers 2021, pour les prévisions les plus optimistes.
Ainsi, parmi les secteurs touchés, Paul Biya indique la piste de «l’adaptation de notre système fiscal pour une taxation optimale de l’économie numérique». Le Cameroun scrutera aussi les meilleurs moyens d’optimisation de la fiscalité des particuliers. Dans le même registre, figure la taxation des ressources naturelles et agricoles. Pour plus d’efficacité, les secteurs jusque-là réputés opaques vont faire preuve de transparence avec l’extension des télé-procédures, de la déclaration pré-remplie et de la dématérialisation dans la délivrance des tickets de péage, de pesage, droits d’enregistrements, impôts libératoires.
Le Quotidien de l’Economie souligne qu’un accent sera mis en 2018 sur la sécurisation du transit des marchandises à travers la poursuite de l’utilisation du système de suivi par géolocalisation Nexus et la mutualisation des données avec les Douanes centrafricaine et tchadienne. Pour avoir une lisibilité dans les échanges avec l’Union européenne, la circulaire du 20 juin 2017 relative à la préparation du budget 2018 recommande la mise sur pied d’une stratégie en vue de booster les exportations à destination de l’Europe pour permettre aux entreprises nationales de bénéficier pleinement des atouts qu’offre l’Accord de partenariat volontaire bilatéral avec l’Union européenne.