L’installation en fin de semaine dernière du directeur général de l’Agence de promotion des PME et le démarrage des activités de la Banque des PME le 20 juillet 2015, démontrent la détermination du gouvernement à rendre compétitives les entreprises camerounaises minées par des problèmes de financement.

Le relèvement de la compétitivité des entreprises camerounaises est en marche. L’opérationnalisation des structures d’encadrement et d’appui des Petites et moyennes entreprises, PME, du pays s’est accélérée au cours des dernières semaines.

En témoigne l’installation le 21 août du premier directeur général, DG, de l’Agence de Promotion des PME, APME, appelé à mettre en œuvre la stratégie sectorielle de promotion et de développement des PME, et faciliter les formalités de création d’entreprises.

La mission de Jean Marie Louis Bagda, ingénieur statisticien de 55 ans va consister à « donner des services et produits non financiers aux PME. D’abord en termes d’accompagnement, de renforcement des capacités, de formation, de facilitation et de conseil».

La Banque des PME, BC-PME, a commencé ses activités le 20 juillet, soit plus d’un an après la nomination au poste de DG d’Agnès Ndoumbe, universitaire et spécialiste des questions bancaires en Afrique Centrale.

L’annonce de la création de cette institution bancaire en 2011 par le président Paul Biya, avait déjà suscité de nombreux espoirs au sein des promoteurs de PME au Cameroun.

Relever le niveau des entreprises A en croire les autorités camerounaises, l’APME et la BC-PME, deux structures complémentaires, vont devoir relever la compétitivité des entreprises camerounaises minées par des problèmes de financement.

Dans le même sillage d’encadrement des PME, les pouvoirs publics ont mis en place le Bureau national de mise à niveau des entreprises, BMN. Il revient à cette structure de mettre en œuvre la politique du gouvernement en matière d’appui à la mise à niveau et la restructuration des entreprises industrielles.

« Cette structure met les entreprises à niveau après avoir diagnostiqué leurs faiblesses et leurs forces. Et quand les faiblesses sont constatées, on met en place une méthodologie pour essayer de corriger ces faiblesses pour les retourner en force », explique le ministre camerounais des PME, Laurent Serge Etoundi Ngoa.

Selon des chiffres officiels, les PME représentent plus de 90% des entreprises opérant au Cameroun. Paradoxe des paradoxes, elles ne contribuent qu’à hauteur de 35% au Produit intérieur brut du pays puisqu'elles fonctionnent dans l’informel. D’où l’urgence d’agir au sein du gouvernement.