Le Tribunal criminel spécial (TCS) a eu la main lourde contre Amadou Vamoulke. Cette juridiction a condamné l’ancien Directeur général de la Cameroon radio television (Crtv) à 20 ans de prison ferme hier 29 août 2024, après avoir été reconnu coupable de détournement de deniers publics. Il lui est reproché des détournements de biens publics et coactions d’un montant de 525.384.453 Fcfa, avec certains de ses collaborateurs de l’époque dont Jean Pierre Mbiaga, Gabriel Belinga, Lucie Ngamwa, Abel Gara et Christianna Zufambom Vishiti, épouse Vega. Le TCS a ainsi décidé d’alourdir la peine de 12 ans de prison ferme qui pesait déjà sur la tête du journaliste. Peine décidée le 21 décembre 2022. C’est le dénouement d’une affaire qui aura battu le record de renvois. Plus d’une centaine. Malgré les interventions de Reporters sans frontières (RSF) qui dénonçait une arrestation arbitraire, et d’autres ONG de défense des droits de l’homme qui appelaient à une liberté provisoire du détenu en raison de sa santé qui se dégrade, la justice n’a pas été clémente pour le natif de l’Extrême-Nord dans les couloirs de la prison. Jusqu’à cette issue. Agé de 74 ans, l’ancien rédacteur en chef du quotidien gouvernemental Cameroon tribune, séjourne à la prison centrale de Yaoundé-Kondengui depuis 8 ans. C’est dire qu’il lui en reste douze. Celui qui a passé près de 11 ans à la tête de la Crtv, a été interpellé en 2016 et placé sous mandat de dépôt à prison de Kondengui. Seule une grâce présidentielle peut sauver le soldat Vamoulke amorti aujourd’hui par la maladie.
