Un article sur le site web de la Banque africaine de développement (BAD) informe l’opinion internationale que l’entreprise China First Highway Engineering Co. Ltd. (CFHEC), après avoir reconnu «des pratiques frauduleuses et des manœuvres collusoires» dans le cadre du marché publics au sujet du projet d’aménagement de la route Batshamba-Tshikapa, en République Démocratique du Congo, a été exclu de tout contrat pour une durée de trois ans en plus d’être frappée d’une sanction pécuniaire de l’ordre de 18,86 millions de dollars EU.
La sentence est tombée à l’époque, soit le15 septembre 2014, à l'issue d'une enquête menée par le Département de l’intégrité et de la lutte contre la corruption (IACD) de la BAD que dirige Anna Bossman.
Il était alors prévu non seulement que l’exclusion puisse être réduite à 24 mois, seulement si CFHEC respectait toutes les conditions de la BAD, mais que l’argent de l’amande serve comme par le passé avec d’autres multinationales sanctionnées, à financer des projets de prévention et de lutte contre les pratiques passibles de sanctions dans les pays membres régionaux de la Banque.
En marge de ces sanctions, la directrice de l’IACD, Anna Bossman, avait déclaré dans une sortie médiatique : «Aucune société n’est de taille à ne pas pouvoir être sanctionné. Les entreprises internationales prenant part à des projets de développement doivent s’assurer que tout marché avec le Groupe de la Banque africaine de développement est au-delà de tout soupçon.
Les bénéficiaires de marchés financés par la BAD doivent adhérer aux normes éthiques les plus rigoureuses. La corruption et autres pratiques répréhensibles entraînent une pollution sociale et nous attendons que les entreprises qui se livrent à de tels actes contribuent financièrement à les corriger.»
D’après un communiqué rendu public du ministère des marchés publics (Minmap) portant attribution du marché relatif à la construction de la prison centrale de Douala-Ngoma, c’est cette même entreprise, la China Firts Highway Engeneering (CFHEC), qui vient d’être informée de ce qu’elle est déclarée adjudicataire de la phase I du marché suscité, d’un montant de trois milliards trois cent quatre-vingt-quatre millions huit cent trente-deux mille (3 384 832 000) F CFA.
La localité de Ngoma, qui abritera la future prison de Douala destinée à décongestionner celle très surchargée de New Bell, est située dans l’arrondissement de Douala 3ème, après l’université vers l’ancienne route Douala-Yaoundé.
Plus «moderne» que l’actuel prison centrale de New Bell, l’ouvrage devrait comprendra dès la fin des travaux : un bâtiment administratif, trois bâtiments cellules hommes, un bâtiment cellules mixte hommes/femmes, un bâtiment cuisine, un autre pour abriter une église et un énième pour abriter une mosquée.
Pour ce qui est des détails au sujet de la phase I de ce marché octroyé au Cameroun à une entreprise exclut des marchés publics de la BAD, il s’agit : du terrassement, l’installation du chantier, les fondations, le béton et la maçonnerie, la toiture et la terrasse, l’électricité et la plomberie sanitaire, l’assainissement, l’étanchéité, la peinture…