Infos Business of Thursday, 1 March 2018

Source: investiraucameroun.com

Corridor Douala-Bangui: les nouvelles exigences des transporteurs de la RCA

Corridor Douala-Bangui Corridor Douala-Bangui

Une rencontre entre transporteurs, autorités portuaires et des douanes camerounaise et centrafricaine, a eu lieu du 26 au 27 février derniers à Bangui, capitale de la RCA, à l’initiative du Conseil centrafricain des transporteurs, a annoncé la presse centrafricaine.

Cette réunion bipartite, apprend-on, avait pour but d’examiner les problèmes rencontrés par les opérateurs économiques centrafricains au port de Douala, situé dans la capitale économique camerounaise, ainsi que sur le corridor Douala-Bangui.

Sur ce corridor, sur lequel transitent pour environ 55 milliards de francs CFA de marchandises centrafricaines, chaque année, selon la douane camerounaise, «pratiquement 90% » du fret est acheminé par les transporteurs camerounais, s’indigne la partie centrafricaine qui dénonce ainsi une entorse à la clause voulant que le transport de 65% de ce fret incombe aux transporteurs centrafricains.

De plus, se plaint Bertrand Ngougnon, dirigeant du Conseil centrafricain des transporteurs, « normalement, depuis le port de Douala jusqu’à Bangui, il ne devrait y avoir que deux ‘’checkpoints’’. Mais, dans les faits, nous en enregistrons plus de cinquante. Du coup, ces postes de contrôle supplémentaires engendrent des coûts, et cet état de choses est répercuté sur les prix de vente en RCA ».

De ce point de vue, l’on se souvient, qu’au début du mois de février courant, des syndicalistes camerounais s’insurgeaient déjà contre la multiplication des postes de contrôle de la douane, de la gendarmerie, de la police et de la prévention routière, le long des corridors Douala-Bangui et Douala-Ndjamena, lesquels contrôles sont autant de poches de corruption, dans lesquelles les transporteurs doivent laisser, à chaque voyage, entre 1000 et 5000 francs CFA.

Selon un calcul fait sur la base des statistiques communiquées par les syndicalistes, sur les 120 postes de contrôle érigés sur le corridor Douala-Ndjamena, par exemple, les camionneurs versent, chaque année, pour environ 175 milliards de francs CFA de pots-de-vin aux douaniers, policiers, gendarmes et autres agents de la sécurité routière.