Infos Business of Thursday, 19 September 2024

Source: www.camerounweb.com

Corruption : la Conac prend les devants

Corruption : la Conac prend les devants Corruption : la Conac prend les devants

À l'approche de la rentrée scolaire 2024-2025, la Commission nationale anti-corruption (Conac), par la voix de son président Dieudonné Massi Gams, a lancé un avertissement ferme aux chefs d'établissements sur les pratiques frauduleuses entourant les inscriptions des élèves en classe de 6e et Form 1. Ce rappel s’inscrit dans le cadre de la campagne « Rentrée sans corruption », initiée fin août et visant à assainir le secteur de l’éducation.

Des témoignages et plaintes, largement relayés par la Conac, font état de demandes d’argent en échange de places en classe de 6e ou Form 1, en particulier pour les élèves n'ayant pas réussi les examens d’entrée. Selon des sources, des sommes allant jusqu'à 100 000 FCFA ou 80 000 FCFA sont réclamées par certains établissements scolaires pour garantir l'admission des élèves. Ces agissements, qualifiés de corruption, sont strictement interdits par les articles 134 et 134-1 du Code pénal camerounais.

Dieudonné Massi Gams a également dénoncé les pressions exercées par certaines autorités administratives, politiques et religieuses pour influencer le recrutement massif d’élèves, une pratique s’apparentant à du trafic d'influence. Ce type de comportement, réprimé par l'article 161 du Code pénal, accentue les dérives dans un système éducatif déjà miné par la corruption.

Le secteur de l’éducation figure en effet parmi les plus affectés par la corruption au Cameroun, occupant la quatrième place dans le classement des secteurs les plus corrompus selon un rapport récent de la Conac. L’objectif de cette campagne est donc de combattre ces pratiques pour garantir une rentrée plus transparente et équitable pour tous les élèves.

Les sanctions prévues contre les contrevenants sont claires : tout acteur impliqué dans des pratiques frauduleuses d'admission pourrait faire face à de lourdes pénalités judiciaires, en accord avec la législation en vigueur. Les parents, élèves et responsables d’établissements sont ainsi appelés à faire preuve de vigilance et à signaler tout comportement suspect, afin de contribuer à l'éradication de ces pratiques néfastes pour le système éducatif camerounais.