De nombreuses entreprises basées au Cameroun, dont des filiales de grands groupes étrangers, tant dans le secteur de la finance que de l'industrie, ont affiché leur engagement à soutenir le plan des autorités camerounaises, à mobiliser 13 milliards de FCFA pour le financement d'une aide humanitaire dans les régions du sud-ouest et du nord-ouest du pays.
Répondant à l'appel de la principale autorité de la région du Littoral, la circonscription administrative qui couvre la capitale économique Douala, des engagements et promesses d'engagement continuaient de tomber jusqu'à 19 heures lundi 02 juillet 2018.
LIRE AUSSI: Plan d’urgence: une collecte de fonds initiée aux Etats-Unis
Parmi quelques contributions, on peut noter des engagements comme ceux des filiales locales des groupes Société Générale (5 millions de FCFA), Dangote (40 millions $) ou encore de Telcar Cocoa (15 millions de FCFA), le principal exportateur de cacao du pays.
On ne sait pas encore à combien s’est élevée la cagnote finale de la ville de Douala, sachant que, pour la ville de Yaoundé, les autorités ont annoncé avoir mobilisé un peu plus de 150 millions de FCFA. Bien qu'ils se montrent engagés, certains responsables d'entreprises mentionnent tout de même un manque de visibilité dans la gestion de cette situation qui semblent devenir de plus en plus complexe.
Jusqu'ici, les autorités n'ont pas encore défini le statut de crise de ces deux régions qui abritent une moyenne de 13 à 14% de l'économie nationale et par ricochet un volume important des activités, notamment de grands groupes multinationaux.
Plusieurs d'entre eux se refusent à quitter la zone, mais souhaitent avoir des réponses, en matière de sécurisation de leurs installations et de leurs responsables. Certains vont même jusqu'à espérer d'obtenir de l'administration une forme de solidarité, en matière fiscale, sous la forme de compensation pour les pertes survenues en raison de cette crise dite anglophone.
LIRE AUSSI: Les réfugiés anglophones au Nigéria rejettent toute aide humanitaire de Paul Biya
Si certains grands groupes comme ENEO, EDEDF ou encore Société Générale bénéficie d'une couverture de la part de l'Agence Multilatérale de Garantie des Investissements (MIGA), cette couverture ne concerne que des projets et investissements spécifiques.