Infos Business of Friday, 14 January 2022

Source: www.camerounweb.com

Crise anglophone : plus de 800 milliards de perte en 5 ans

Perte Perte

C’est le chiffre avancé par le GICAM

Cela induit une perte de de 0,8 point de croissance du PIB

L’on parle de de 421,3 milliards de FCFA de perte entre 2017 et 2020

Selon le Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam), l’organisation patronale la plus importante du pays, depuis 2016, année de déclenchement de la crise dite anglophone, les entreprises ont subi des pertes de l’ordre de plus 800 milliards FCFA. Des pertes dues notamment du fait de la cessation des activités dans certaines entreprises, de la fermeture des marchés et de l’absence de trafic entre les différentes villes.

Ces estimations du Gicam ne sont pas très loin de celle du gouvernement. Selon Paul Tasong, le ministre délégué auprès du ministre de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), qui pilote le Plan de reconstruction des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, cette crise socio-politique a induit une perte au niveau national de 0,8 point de croissance du Produit intérieur brut (PIB) en 2019, contre 0,3 point en 2020. « Ces pertes de point de croissance correspondent à une perte réelle cumulée sur le PIB, au niveau national, de 421,3 milliards de FCFA entre 2017 et 2020 », précise-t-il. C’est donc une perte énorme que les entreprises camerounaises et l’Etat ont enregistré pendant ces moments de guerre. Des pertes auxquelles il faut ajouter le lourd budget de financement de la guerre que l’Etat déploie et les pertes sur les impôts payés par les entreprises.

C’est depuis 2016 que la crise anglophone sévit. Depuis cette année-là, des milices séparatistes, qui réclament la partition du Cameroun, ont installé dans ces deux régions du pays un climat d’insécurité qui a provoqué le ralentissement des activités économiques. Pris en tenaille entre les menaces sur leurs employés, les enlèvements assortis de demandes de rançons, le racket ou encore le sabotage des équipements, nombre d’entreprises, au rang desquelles se trouvent des exploitants forestiers, ont dû délocaliser ou simplement abandonner leurs activités dans cette partie du pays.