Le ministère des Finances, en collaboration avec la direction générale des Impôts, a récemment intensifié sa communication sur l'obligation de déclaration annuelle des revenus pour l'exercice 2023. Cette initiative intervient à la suite d'une note signée le 20 juin 2024 par le ministre délégué des Finances, informant les contribuables que la date limite de dépôt de cette déclaration, initialement fixée au 30 juin, est désormais prorogée au 1er septembre 2024.

Cette mesure concerne l'ensemble des citoyens, qu'ils résident au Cameroun ou à l'étranger, ainsi que les étrangers vivant sur le sol camerounais. L'obligation s'applique aussi bien à ceux ayant une activité professionnelle formelle qu'à ceux qui perçoivent des revenus de manière informelle.

Le gouvernement met en garde contre les conséquences d'une non-déclaration. En effet, l'absence de dépôt de la déclaration annuelle des revenus entraînera l'impossibilité d'accéder à plusieurs services essentiels, notamment l'obtention d'une attestation d'immatriculation fiscale, la génération de l'attestation de conformité fiscale, et la délivrance de visas pour l'étranger.

Les implications ne s'arrêtent pas là. Sans cette déclaration, il sera également impossible d'ouvrir ou d'accéder à un compte bancaire, de s'abonner aux services d'eau, d'électricité ou de téléphone, et même d'acquérir une propriété foncière. De plus, l'accès aux marchés publics et le paiement de créances par l'État seront bloqués, quel que soit le montant ou la nature de la dette.