Dans son édition du 7 juin 2016, le Quotidien Emergence indique que même si «ce n’est pas encore l’enfer à la Cameroon Postal Services (CAMPOST)», le climat qui règne «sur fond de départ annoncé de l’actuel Directeur Général est délétère».

Le Gouvernement camerounais serait même à la recherche d’un nouveau partenaire occidental. La pomme de discorde, entre l’État et la partie française serait liée à des questions de gestion de la CAMPOST.

«D’après certaines confidences, l’État du Cameroun et la filiale postale française en abrégée SOFREPOST, représentée au Cameroun par la société de messagerie express «Chronopost», ne s’accordent plus sur la manière dont la CAMPOST est gérée», écrit le journal. On apprend que la partie française ne voit pas d’un bon œil l’ingérence du Gouvernement. «Toute chose qui fait que les deux partenaires se regardent en chiens de faïence».

Le partenaire français, Selon le quotidien, ne veut pas attendre que l’État mette fin à son contrat pour plier bagages. «Car, il est certain qu’il va subir le même sort que ses prédécesseurs». Le journal parle à cet effet de l’ex-Directeur Général de la CAMPOST qui a lui aussi plié bagages en avril 2015. À l’origine de son départ, un bras de fer avec Jean Pierre Biyiti Bi Essam, l’ancien Ministre des Postes et des Télécommunications (MINPOSTEL).

Outre le départ annoncé de l’actuel DG de la CAMPOST, on parle aussi de celui des employés de la filiale postale française SOFREPOST. C’est depuis le 2 mars 2010 qu’il est partenaire du Cameroun. Au menu des missions qui lui sont assignées, la SOFREPOST doit entre autres réaliser un diagnostic stratégique et opérationnel de la CAMPOST, actualiser son plan de développement des compétences. «N’a-t-elle pas respecté son cahier de charges ?», s’interroge le journal.

D’après un proche du DG Frédéric Fenni, le problème s’étend jusqu’aux plus hautes sphères du pays. «Le problème qu’il y’a actuellement entre SOFREPOST et l’État du Cameroun touche le Premier ministère et même à la Présidence de la République. Il n’y a que le DG lui-même pour vous expliquer». Du côté du DG, le journal fait savoir que toutes ses tentatives pour rencontrer ce dernier se sont révélées vaines. «Le sujet est très sensible. Le DG ne souhaite pas faire des déclarations dans les journaux pour le moment», leur explique un proche du DG.