Infos Business of Friday, 8 April 2016

Source: 237online.com

De l'eau dans le gaz domestique de la SCTM

Recharge de gaz chez un distributeur de la SCTM Recharge de gaz chez un distributeur de la SCTM

L’absence d’un des principaux distributeurs crée des perturbations pour les consommateurs comme pour le secteur.

Sur les parts du marché de gaz domestique de la Société camerounaise de transformation métallique (SCTM), les services régionaux en charge de l’industrie et du commerce ne disposent pas des statistiques mises à jour, au regard de la situation de pénurie qui dure depuis quelques mois.

Combien sur les quelque 85 000 tonnes métriques annuellement vendues au Cameroun ? L’on trouve difficilement une réponse auprès de l’entreprise elle-même qui semble préférer la discrétion en ce moment de crise.

Pour autant, en croisant les chiffres disponibles chez divers acteurs, l’on peut affirmer qu’environ un peu plus du tiers des consommateurs de gaz domestique s’approvisionnent à travers le réseau SCTM. « C’est l’évaluation minimale », précise une source.

C’est dire si le vide des fûts affectés à cette entreprise privée, dans les espaces de stockage de la Société camerounaise de dépôts pétroliers (SCDP) peut créer des perturbations au-delà du chiffre d’affaires et des bénéfices de la marque à la bouteille orange. Les camions de livraison de la SCTM sont donc au chômage comme ses employés.

L’impact de la crise personnelle de cette entreprise atteint également ses distributeurs dans les quartiers où sont installées de « grandes surfaces » du secteur, comme on peut considérer les stations-service de marketeurs locaux et les grands dépôts de bonbonnes. « La vérité est qu’il n’y a pas d’approvisionnement pour ceux qui ont ces bouteilles.

Ça fait plus d’un mois que nous avons vendu la dernière bouteille », assure un vendeur dans un commerce de Douala où l’on en vend normalement une trentaine par semaine. Entretemps, comme la carence s’est aggravée, nombre de consommateurs imaginent des formules. Comme ce garagiste d’Akwa qui a laissé ses bonbonnes SCTM en garantie de restitution.

« J’en avais trois et je les ai déposées pour avoir une seule pleine mais d’une autre marque. Ne pouvant me permettre d’acheter trois bouteilles neuves, je suis obligé de jongler», déclare-t-il. Les plus nantis achètent carrément de nouvelles bonbonnes. Au point où la demande est sensiblement en hausse chez les concurrents qui en profitent.

Des marques nouvellement arrivées comme Afrigaz, Tradex, grignotent les parts créées par le vide. Mais à en croire une source officieuse auprès de SCTM, la situation devrait rapidement changer.

Quoi qu’il en soit, les autorités locales en charge du secteur assurent que des mesures seront prises au cas contraire, tant le manque peut engendrer des remous chez le consommateur privé.