L’association Emploi Femmes et Filles a choisi d’explorer les opportunités d’emploi et de génération de revenus qu’offre le secteur.
La machine à coudre comme outil de croissance et de développement ? Crédible, puisque les métiers de la couture représentent une niche d’emplois et de revenus. Le secteur textile a d’ailleurs été identifié comme pôle d’intérêt dans la stratégie gouvernementale pour la croissance et l’emploi (DSCE) pour les opportunités dont il regorge.
L’association Initiative Emploi Femmes et Filles a donc choisi d’explorer le filon en démarrant, en mai 2014, son projet d’insertion de filles et femmes dans le circuit économique et la vie active. Dès lors, l’association emploie 14 jeunes femmes dans ses ateliers de couture.
Elles confectionnent au quotidien du linge de maison (draps, housses de couettes, rideaux, couvre-lit, nappes de table…). Hier, le chef de la délégation de l’Union européenne au Cameroun, Françoise Collet et l’ambassadrice de France au Cameroun, Christine Robichon, ont effectué une visite dans lesdits ateliers de couture à Awaé, dans l’arrondissement de Yaoundé IV.
Aux dires de l’ambassadrice de France, « c’est toujours réconfortant de voir que des élus prennent des initiatives pour contribuer à développer la formation et l’emploi des femmes pour leur permettre d’acquérir un degré d’autonomie et des capacités de production et de créativité leur permettant de contribuer à l’économie du pays ».
Justement, l’association créée par le député Cécile Epondo Fouda est orientée vers de jeunes filles et femmes issues des milieux défavorisés dans le but de leur offrir des emplois décents et réduire leur vulnérabilité. « En renforçant leur autonomie économique, elles acquièrent les moyens de jouer davantage leur rôle de citoyennes et de contribuer davantage au développement économique du pays et à la vie de la démocratie du pays », a ajouté Christine Robichon.
Au député de préciser : « L’objectif est d’abord social : faire sortir les filles de la précarité. Ce sont des initiatives qui vont permettre de booster l’économie vu que la demande du secteur est forte ». Le projet ambitionne de s’étendre à Ebebda, dans la Lékié. Une trentaine de femmes ont déjà été identifiées comme susceptibles d’être employées dans le projet.