« Dans un environnement international de reprise modérée, hétérogène et incertaine, les prévisions de croissance pour 2015 sont mitigées et les risques géopolitiques élevés, mais les mécanismes de la Zone Franc jouent un rôle stabilisateur ».

C’est ainsi que le rapport de la Zone franc 2014 analyse les perspectives économiques pour l’année en cours. Dans le détail, les projections pour l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) tablent sur une croissance de 6,7% en 2015.

Par contre, pour les pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), la baisse des revenus pétroliers dont certaines économies sont dépendantes a un impact sur les recettes budgétaires et extérieures et contraint à un ajustement drastique des dépenses.

La croissance dans cette sous-région devrait donc, selon les prévisions de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) se situer à 2,8% cette année. Contrairement aux 2,5% annoncés à Yaoundé le 29 septembre 2015.

La poursuite de la baisse des prix du baril de pétrole et des matières premières pourrait davantage fragiliser les comptes extérieurs des pays exportateurs. Pour mieux gérer ce choc extérieur, les Etats devront améliorer l’efficacité des politiques budgétaires.

Cela passe entre autres par une meilleure mobilisation des recettes fiscales, une optimisation des dépenses en faveur de la croissance à long terme, la formation du capital humain et physique en priorité et la réduction des dépenses inefficientes, notamment les subventions aux prix des carburants.

Face à tout cela, c’est encore la diversification des économies qui est prescrite. Mais également, des réformes allant dans le sens d’améliorer le climat des affaires, de réguler le système financier, de créer plus d’emplois et de transformer en atout, le dynamisme démographique.

Retro

D’après le document, les performances économiques ont été plutôt favorables en 2014 en comparaison avec les autres pays de l’Afrique subsaharienne. Progression sensible à 6,5% de croissance pour l’UEMOA. Rebond substantiel à 4,7% pour la CEMAC. Et ralentissement à 2,1% pour les Comores.

Les taux de couverture de l’émission monétaire par les réserves de change sont en baisse sensible depuis plusieurs années. Mais, d’après le rapport, ils s’établissaient à fin 2014 à des niveaux encore largement supérieurs au seuil minimal fixé dans le cadre des accords de la Zone franc.

Ce qui est considéré comme un gage de la stabilité externe des francs CFA et comoriens. Le rapport a également analysé la conduite des politiques monétaires jugées « relativement accommodantes » et les déficits budgétaires.